dimanche 30 août 2009

Mon blog à moi





Quand je vous disais que la rentrée me collait le cafard ! Finalement je n'avais encore rien vu à côté de ce qui m'attend cette année... Mon aînée, 21 ans dans quatre jours, va regagner Paris pour suivre les cours de la magnifique grande école où elle a été admise, récompense d'un boulot incroyable pour lequel elle a sacrifié beaucoup de choses. Et mon bout de chou, 18 ans depuis le mois de mai, va partir vivre dans la ville universitaire la plus proche pour aller à la fac. Ce n'est qu'à 70 kilomètres environ, mais elle ne reviendra que le week-end. Il me restera mon juriste préféré, qui bosse en général de 7 heures du matin à 7 heures du soir.


Bref, pour occuper mes fins d'après-midi après le boulot et accessoirement éviter de broyer du noir, je pense que c'est peut-être le moment d'écrire un peu ce qui me passe par la tête. Et aussi, qui sait, de lier quelques amitiés épistolaires, moi qui suis plutôt sauvage dans la vraie vie mais qui aime écrire et regrette le temps où l'on correspondait par écrit avec ses amis. Je suis plusieurs blogs depuis pas mal de temps mais je me permets jusque là très rarement d'y laisser une trace. Je vais donc essayer de lutter contre ma réserve naturelle, de m'ouvrir aux autres qui m'ont l'air si bienveillants dans le monde des blogs.


Et j'avoue que mon p'tit coeur a battu plus vite quand j'ai vu que Mab s'était inscrite à mon blog ! Ca m'intimide carrément, je me demande si ça l'intéressera longtemps, mais je suis très touchée aussi. Merci Mab !

dimanche 23 août 2009

Rentrée

Quand j'étais petite, nous passions toutes nos vacances dans la vieille maison de famille à la campagne. Au dernier jour d'école (pour tout le monde, mes parents étant professeurs), nous sautions tous les six dans la voiture et en route pour la liberté ! En vieux short du matin au soir, les genoux griffés, nous passions nos journées à jouer, lire et relire des livres qui sentaient le vieux papier un peu moisi, suivre le fermier qui allait nourrir les veaux, aller en expédition au ruisseau, faire des modelages en terre que ma mère faisait cuire dans l'antique cuisinière à bois en faïence décorée de fleurs, faire des tours en vélo. Lorsque nous allions cueillir des mûres, nous mettions de vieux habits trouvés au grenier pour protéger nos propres vêtements des ronces. Je finissais toujours par faire tomber mon pot et toutes les mûres roulaient sur le sol (on ne dira jamais assez comme c'est dur d'être la plus petite !). Puis ma mère faisait de la gelée qui parfumait toute la maison. Elle me mettait une immense serviette de table blanche qui m'arrivait au moins aux mollets pour manger les crêpes à la gelée de mûres qui n'était jamais tout à fait assez prise et dégoulinait inévitablement.
Nous finissions la journée sales de la tête aux pieds. Mon père faisait alors du feu dans la chaudière à bois de la salle de bain, qui faisait chauffe-eau, et nous prenions notre bain. Je me souviens m'être un jour légèrement brûlé la fesse en touchant le chauffe-eau pour monter dans la baignoire ! En fin d'été, quand il faisait un peu frais, ma mère posait nos pyjamas sur l'espèce d'étagère en haut du poêle et nous avions le plaisir d'enfiler un vêtement bien chaud.
Et puis soudain, nos parents s'absentaient de temps à autre une journée pour retourner dans la ville où nous habitions. Ils allaient chercher les livres scolaires commandés pour les quatre enfants à la librairie, relever le courrier, s'occuper des choses à faire avant la fin des vacances. Et là je commençais à sentir cette obscure angoisse de la fin des vacances, celle qui annonce l'horrible mois de septembre et ce moment détesté entre tous : la rentrée !
Voilà pourquoi à 46 ans, je coupe la radio dès que j'entends le mot "rentrée" et je contourne largement les rayons scolaires dans les magasins. Parce que à l'heure où j'écris ces mots, je continue à sentir cette boule au ventre quand arrive la fin du mois d'août et qu'il va falloir dire adieu aux genoux couronnés, aux shorts déchirés et à la liberté.

samedi 22 août 2009

C'est quand qu'on va où ?



A quoi ça sert un blog ? Ca remplace le journal intime, sauf que je n'en avais pas avant. J'en ai tenu plusieurs dans mon adolescence et quand j'étais étudiante, puis j'ai tout jeté. Bien sûr je le regrette, mais en même temps je n'aime guère garder trop de traces du passé, c'est déprimant tellement ça montre que le temps s'écoule inexorablement. Oui je sais, c'est pas un scoop mais je n'ai pas mieux à cette heure-ci.


Et de quoi on parle dans un blog ? De tout, mais est-ce que ça intéresse quelqu'un ? Pour l'instant non, puisque personne ne connait mon blog. De la même façon qu'on est toujours tenté de regarder quand on passe le soir devant un appartement allumé pour voir comment c'est chez les autres, je pense que toutes les vies sont potentiellement intéressantes. Et moi qui suis avare de confidences personnelles dans la vraie vie, l'anonymat me permettra de me dévoiler plus.


Bon allez pour décorer cet article pas réellement passionnant, je mets une photo prise cet été depuis le 86ème étage de l'Empire State Building. Ca a un petit côté menaçant genre "quand on attaque l'empire, l'empire contre-attaque" qui me met en joie...

vendredi 21 août 2009

Grise mine


Quoi de neuf ? Une piqure de guêpe avant-hier et un bras de la taille d'une cuisse de nageuse d'Allemagne de l'Est. Faible consolation, j'ai eu un succès fou à la pharmacie où elles étaient trois à s'exclamer devant cette chose énorme et rouge, mon bras quoi. En même temps j'ai l'habitude. Je me souviens d'une pharmacienne à qui je demandais quelque chose pour soigner des piqures au talon et qui m'assurait que j'avais dû me brûler vu les cloques. Ben oui, ça m'arrive souvent de me brûler au talon sans m'en apercevoir. Il y a aussi le médecin qui avait photographié pour ses archives une réaction cutanée de mon père à une piqure d'insecte.

Sinon c'est très moche, on enterre en ce moment deux parents et leur plus jeune fille de 11 ans dans la petite église tout près de chez moi. Restent deux filles de 14 et 17 ans, dont l'une gravement blessée. Un jeune rentrant d'une féria vers Béziers, imbibé peut-être, est arrivé face à eux qui roulaient bien sagement dans leur file. Les ambiances avinées des férias que j'ai vues dans le Sud me dégoûtaient déjà, mais là je me sens définitivement étrangère à ce genre de choses. Enfin voilà, il pleut et je pense à ces deux jeunes filles dont on enterre les parents et la petite soeur en ce moment.

mardi 18 août 2009

Classé X

Hier, j'ai passé une partie de l'après-midi à chercher des sous-vêtements dans les magasins. Il faut dire que je vais chez mon ostéopathe tout à l'heure. Parce que voyez-vous, c'est délicat de trouver la bonne tenue pour y aller. Il faut que ce soit joli mais pas genre rendez-vous galant (pas de string, de truc transparent, de rouge passion), que ça ne bouge pas dès que je fais un mouvement... Parce que cet homme là me malaxe, me patouille, me prend pratiquement dans ses bras, me tourne et me retourne tandis que nous discutons de tout et de rien. Il a quelques années de plus que moi, plutôt charmant mais heureusement pas mon type, un peu trop BCBG peut-être.
J'abandonne facilement ma pudeur face au corps médical mais là c'est particulier, je ne suis pas malade ou à l'hôpital, c'est un rendez-vous de routine dans son cabinet pour entretenir ma carcasse. On parle des enfants, des vacances, des grands problèmes de santé publique (si si !), de mon expérience un peu mouvementée de l'année dernière en neuro, de ma mère, bref ce n'est pas l'endroit pour être fringuée comme une pauvresse ou comme une gourgandine. D'où l'achat hier d'un ensemble SG-shorty violet avec un brin de dentelle mais sans plus.

lundi 17 août 2009

Day off


Une journée tranquille comme je les aime. L'homme est parti bosser à la fraîche, comme il le fait toujours, les filles sont ailleurs, ne reste que le chat. Je me réjouis à l'avance de ces jours sans obligation, personne à emmener quelque part, le silence dans la maison, la liberté quoi ! Et je me dis toujours que je vais faire un tas de choses que je ne peux pas faire d'habitude.

Et puis finalement le jour arrive et c'est toujours moins bien que ce que j'avais imaginé. Je crois que je vais faire du ménage, une tarte aux quetsches, sûrement un tour (peut-être chercher les baskets dont j'ai besoin pour courir à nouveau. Mais est-ce que je courrai vraiment quand je les aurai ? Ben oui, faudra bien, plus de prétexte). Bon allez on se remue, pas question de se gâcher la journée ! Et puis ma Tchou revient ce soir et Vaïvaï mercredi, je vais retrouver de l'animation, faudra les emmener quelque part, la salle de bains sera toujours occupée, on rira bêtement des mêmes plaisanteries stupides, la vie quoi !

Ouais, finalement, je me demande si j'aime tant que ça ces journées tranquilles.

vendredi 14 août 2009

Marouflage


Depuis que nous avons entrepris de repeindre le studio de la Tchou, ça fait trois fois que je vais chez Bricomachin pour acheter des choses aussi haletantes que de la peinture, des rouleaux et des pinceaux. Et voilà qu'aujourd'hui, peut-être à force de me voir, on me demande si j'ai la carte de fidélité. Non mais est-ce que j'ai une tête à avoir la carte de fidélité d'un magasin de bricolage ? Je pourrais à la rigueur avoir la carte de chez Chanel ou Pierre Hermé, mais ça s'arrête là. En même temps, j'ai plutôt celle de mon supermarché, d'une parfumerie franchisée qu'on trouve dans toutes les villes, ainsi que de tous les coiffeurs où je suis allée une fois puis plus jamais parce que la coiffeuse a tenté de me teindre en blonde platoche, de raidir mes boucles ou de me cartonner à la laque qui sent comme quand j'étais petite et que ma maman me faisait toujours couper les cheveux trop courts.C'est sûr que quand je serai Fanny A. ou même Catherine D. j'aurai plein de cartes de fidélité super chicos. En attendant je résiste à celle de chez Bricomachin, c'est un début.