lundi 25 octobre 2010



Je suis allée voir hier soir le film auquel on ne peut pas échapper, celui dont le réalisateur (un homme charmant au demeurant) et les acteurs sont présents dans tous les journaux, sur toutes les radios et toutes les chaînes de télévision.
D'accord les acteurs sont bons, surtout la Marion qui quitte enfin son air constipé et qu'on retrouve comme au temps de "Jeux d'enfant", une merveille de naturel, une vraie actrice quoi. Mais l'histoire... déjà vue cent fois, on devine chaque situation à l'avance, c'est du sous-Sautet, convenu à mort. La fin frôle le ridicule, presque gênante tellement elle est grandiloquente. D'autant qu'au bout de 2h34, j'ai commencé à bien me souvenir de ma vieille fracture du coccyx et de mon entorse sacro-coccygiène (pardon de vous raconter ma vie, mais je n'aime pas souffrir inutilement).
Et puis tous ces jeunes bobos sont malheureux, ils fument comme des pompiers, ils picolent, ils ne savent pas aimer, mais qu'est-ce qu'ils veulent ??? Enfin bref ils m'ont gonflée avec leurs problèmes existentiels, je crois que je suis trop vieille pour ce genre de films. En attendant, j'écoute Philipe Katerine dont mon cher et tendre m'a offert le CD pour mon anniversaire, ça au moins ça me fait mourir de rire et ça ne se prend pas au sérieux.

dimanche 17 octobre 2010

Dimanche en automne

Un jardin qui aurait bien besoin d'être nettoyé...
un moulin à vent breton qui voisine avec des bégonias ébouriffés...
un chat qui perd ses poils blancs sur un coussin noir qui vient juste d'être aspiré...
des lys qui parfument toute la pièce, offerts par une jeune fille de 22 ans...
qui a rapporté une valise pleine de linge à laver...
qui vient s'empiler sur son lit au fur et à mesure des lessives...
la jeune fille de 22 ans pense à ses poupées d'enfance...
elle décide de rapporter à Paris ses préférées...
elle aime particulièrement celle qui évoque l'effet indien...
Ça y est, elle vient de partir reprendre son train, tandis que sa petite sœur aux longs cils est partie ce matin chez son amoureux.

Un bon dimanche, finalement.

mercredi 13 octobre 2010


Pfffffffff ! Ca y est j'en ai marre, le bel enthousiasme que j'avais depuis la rentrée commence à s'effilocher un brin. J'ai quand même tenu sept semaines en restant positive, c'est remarquable. Si si, parfaitement. Je suis restée également souriante et zen avec tout le monde, c'est magnifique. Mais là j'ai une légère envie d'envoyer tout valser. Ca doit être pour ça qu'il y a des vacances toutes les six semaines dans ma branche... Ha ha je rigole, ne vous énervez pas. Enfin il y a vraiment des vacances toutes les six semaines, mais j'en connais qui bossent autant voire beaucoup plus et qui n'y ont pas droit. Je sais, c'est moche.
Mais le fait est qu'entre les étudiants immatures et les collègues, je sature. Là par exemple je viens d'être dérangée pour un motif futile par Lapin le prof d'allemand. Je l'appelle comme ça depuis qu'une collègue lui a téléphoné et est tombée sur sa femme qui a hurlé "Laaaaapin" pour l'appeler. Sachant qu'il n'est pas très loin de la retraite, est petit et rondouillard avec une barbe, ça nous a bien fait rire. Depuis, je travaille à un trombinoscope des enseignants, pas de raison qu'il n'y en ait que pour les élèves. Enfin bref ce pauvre Lapin est quand même professeur certifié, il n'est pas foutu de remplir un imprimé sans venir me demander comment on fait. Et bien sûr, il a oublié de signer. Plus assisté tu meurs...
Mais arrêtons de râler contre notre prochain, je vais me requinquer quelques jours à Amsterdam à la fin du mois avec mon cher et tendre, après je serai à nouveau souriante et zen. Enfin peut-être, à condition qu'on ne m'énerve pas, non mais.

dimanche 3 octobre 2010

Ces derniers temps, j'ai eu l'occasion de réfléchir à ce besoin d'anonymat que j'ai dans mon blog et notamment au fait que mes proches ne connaissent pas son existence. D'abord parce qu'il s'avère qu'une des sympathiques visiteuses de mon blog s'est révélée habiter ma ville, travailler dans le même milieu professionnel que moi et avoir ma meilleure amie comme collègue. Ensuite parce qu'une autre sympathique visiteuse de mon blog a eu la gentillesse de me proposer de devenir son "amie" sur Facebook afin que je puisse voir ces très belles photos.
Dans les deux cas, ça va un peu à l'encontre de tout ce que je souhaitais ici, c'est-à-dire rester cachée derrière un pseudonyme. Mais dans les deux cas également, j'ai trouvé la démarche très chaleureuse et amicale et je n'ai aucune envie de revenir en arrière.
Depuis toujours, pour me sentir libre j'avance masquée. Je ne mens à personne mais je ne me livre complètement à personne. J'aime écouter les gens et réfléchir à ce qu'ils me disent, relancer la conversation et les faire parler davantage. Par chance, la plupart des gens aiment qu'on les écoute et ne pensent même pas à renvoyer les questions. Cela m'évite d'avoir à me dévoiler.
En revanche, je peux livrer des choses très personnelles par écrit. Ou à des inconnus. J'adore l'anonymat des très grandes villes, je m'y sens libre comme nulle part ailleurs. Sûre de ne croiser personne de connaissance, j'ai l'impression d'y être enfin moi-même.
Peut-être faudra-t-il un jour que je rassemble mes facettes, tous les morceaux que je laisse apparaître à des personnes différentes pour devenir la même pour tous. Que j'arrête de m'adapter à mes interlocuteurs, comme je le fais toujours naturellement et presque inconsciemment, pour devenir tout simplement moi-même. Au risque de déplaire ou de décevoir. Ou pas, qui sait ?