jeudi 23 juin 2011

J'ai l'impression d'être une grande fille, ValériedeHauteSavoie  m'a awardisée et j'en rosis d'émotion. Merci Valérie. Cela dit je veux bien raconter sept choses sur moi que je n'ai pas encore dites, en revanche je vais avoir plus de mal à désigner sept blogueuses parce que je ne connais pas grand monde et mon blog ne mobilise pas les foules. Mais j'essaie, promis.

1 - J'ai besoin de doudous pour affronter le quotidien, surtout quand la journée s'annonce difficile. Mes doudous sont en général des cadeaux offerts par mes proches. Donc pas question de sortir sans mes bagues, mon parfum (j'ai longtemps porté Chance), une écharpe particulièrement aimée ou mon sac violet de guerrière.
2 - Quand ma fille aînée a passé le concours de l'ENS, j'ai allumé un cierge à l'église Saint Sulpice. Et je ne suis pas croyante pour deux sous. Mais sûrement un peu superstitieuse. Si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal.
3 - Mon pied droit est très moche. J'ai été opérée vers vingt ans mais ce n'est pas vraiment une réussite, un os est un peu bizarroïde. Ca m'a longtemps complexée et je ne porte jamais de chaussures ouvertes sur le devant. Je regarde beaucoup les pieds des autres et je peux vous dire que les jolis pieds sont assez rares en fait.
4 - J'ai souvent peur de devenir folle. Le fait d'avoir connu la confusion temporaire liée à un problème neurologique fait que j'ai souvent peur de perdre à nouveau contact avec la réalité. C'est flippant.
5 - J'adore les crayons de papier qui évoquent un souvenir. J'ai longtemps utilisé un crayon du British Museum, jusqu'à ce qu'il fasse deux centimères de hauteur. En ce moment, j'en utilise un qui vient du Jardin des Plantes (avec des têtes de singe en photo) et un du Festival de Cannes 2011. C'est kitsch mais j'aime.
6 - A la sortie de la ville, il y a un petit hôtel d'une chaine pas chère du tout, genre cube de béton gris, situé au-dessus d'un accès à la 4 voies et en bordure d'une zone industrielle et commerciale. Bien déprimant. Pratiquement à chaque fois que je passe à-côté, je me dis que c'est là que j'irai me cacher si je traverse une grave crise de couple. Une sorte de spirale du désespoir. Sachant que je vis avec un homme charmant et qu'a priori on n'en prend pas le chemin. Je crois que j'aime me faire des films.
7 - Dans les "Desperate Housewifes", je suis Lynette. Celle qu'il ne faut pas chercher trop longtemps sous peine de la trouver, celle qui a parfois un regard qui tue, celle qui a besoin de contrôler la situation. Et celle qui en fait trop parfois et dont les mots vont au-delà de la pensée, mais trop tard, c'est sorti tout seul.

Voilà ! Et les victimes désignées sont (sachant que rien ne les y oblige bien sûr, c'est un jeu et rien de plus) :
Brigitte parce que c'est presque ma voisine même si on ne se connait pas et qu'elle s'est mis la bague au doigt toute seule, une rebelle ;)
Cloudy parce que je me sens proche d'elle sans raison précise et que j'aime son écriture
Frouche parce qu'elle a besoin de se changer les idées avec des futilités sans intérêt et parce que nous comptons les bonobos ensemble les nuits d'insomnie
Berthoise parce qu'elle dit des choses importantes toujours avec humour, et qu'elle m'a donné l'envie de visiter Chantilly
Céc' même si elle n'aura sûrement pas le temps de le faire entre son boulot et ses loupiots, et qui arrive à transformer sa vie trépidante en oasis-zen sur son blog
Kyra, qui écrit des choses profondes avec beaucoup de discrétion et de pudeur
PPN à qui on a sûrement déjà demandé la même chose parce que c'est une star internationale, mais tant pis (tu peux dire des choses sur Savannah ta petite chatte si tu préfères)



vendredi 17 juin 2011


Je vais être témoin à un mariage fin juillet en Ardèche. C'est sympa à plus d'un titre. D'abord nous sommes les deux témoins, c'est la première fois que ça nous arrive. Donc la fille super bien balancée qui tient la traine sur le photo, c'est moi en fait.  Ensuite le futur marié était témoin à notre mariage il y a de cela bien longtemps. Et ce sera le jour de son anniversaire, ce n'est pas un perdreau de l'année puisqu'il aura 51 ans et sa doulce presque 46 ans. Ils sont ensemble depuis 25 ans.
Lui dit toujours qu'il veut faire ça dans le même esprit que notre mariage, qui fut d'une grande simplicité. Pas d'église, que les très proches, des dents ont dû grincer mais déjà à l'époque, je ne savais pas faire semblant. Buffet froid à la campagne, tout le monde a mis la main à la pâte et j'en ai un excellent souvenir. Ma sœur a très bien fait office d'hôtesse pour les invités, veillant à leur confort. Ma belle-sœur a acheté quelques jolis plats à la dernière minute pour la présentation. Le futur marié de juillet prochain m'a portée dans ses bras jusqu'à la voiture pour que je ne me salisse pas parce qu'il pleuvait. Non que j'aie eu une longue robe blanche, juste un tailleur d'été.
Enfin voilà, nous serons treize à ce mariage ardéchois, j'entends ce que vous pensez sur le nombre d'invités. Il y aura leur fille de 20 ans, celle qui est née le 10 mai 1991 tandis que ma seconde fille naissait le 31. On en rit encore quand on y repense. On avait invité notre copain à manger avec nous tandis que ses femmes étaient à la maternité et il avait passé la soirée à nous décrire à quel point l'accouchement avait été horrible, qu'elle avait souffert quarante-douze heures au moins, que la sage-femme avait fini par lui grimper sur le ventre pour faire sortir le bébé, que c'était une boucherie... heureusement que j'avais déjà eu un enfant sinon j'aurais paniqué. Mais lui était tellement dans son histoire que ça ne l'a pas effleuré qu'on ne raconte pas forcément ce genre de choses à une future mère...
C'est aussi à cause de lui que j'appelle ma fille Tchou. Parce qu'il est d'origine basque et que le deuxième prénom de leur fille est Maritxu, qu'on prononce Maritchou. Ca m'a amusée et comme me fille a un prénom qui commence un peu comme Maritxu, je l'ai parfois appelée Maritchou mais surtout Tchou, nom que je lui donne encore souvent.
Alors je pense que nous allons passer quelques bonnes journées fin juillet. Nous serons tous dans un grand gîte et ce sera apéro et barbecue pendant plusieurs jours. Moi qui m'ennuie toujours dans les mariages, je pense que je vais aimer celui-là.

mercredi 8 juin 2011

Dès que j'entendais un hélicoptère au loin, je me précipitais à la fenêtre pour le regarder s'approcher dans le ciel gris ardoise plein de neige. C'est si beau un hélicoptère, si poétique. Un peu comme un signe positif, comme quand j'aperçois des oies sauvages dans le ciel et que je me dis que la journée sera bonne. Ça animait ma journée avec ce bruit puissant qu'on ressent physiquement lorsque que l'hélico est proche. Fascinant en fait. Et comme ils atterrissaient juste au-dessus de ma tête, je n'en loupais pas un. Si c'était la nuit, je ne me levais quand même pas mais j'étais contente.
C'est dingue ce que les médicaments arrivent à vous faire. Ce n'est que bien plus tard, quand je suis descendue de mon nuage, que j'ai compris que mes joyeux hélicoptères étaient pleins de jeunes motards dans le coma, d'accidentés de la route trop atteints pour être soignés loin de ce grand CHU, de victimes d'AVC qu'il faut traiter dans l'heure.
Finalement ils n'étaient pas si poétiques les beaux hélicoptères blancs qui atterrissaient sur le toit des urgences neurologiques. Mais encore maintenant trois ans après, il me faut un temps de réaction quand j'en vois un au loin. D'abord je le trouve beau, puis je me rappelle sa fonction et je me force à ne pas ressentir une joie enfantine à sa vue.

jeudi 2 juin 2011


Alors comme je pourrais vous parler de Chantilly ou des bonobos, je vous présente aujourd'hui mon frigo. Oui je sais, ce n'est pas très intéressant mais je peux difficilement faire mieux en ce moment.
Et puis il y a à peu près toute ma vie sur ce frigo. D'abord un petit mot d'encouragement de ma plus jeune fille qui, ayant vu le moral des troupes faiblir ces derniers temps, dit sobrement "si les gens vous font chier, buvez une Despé".
Il y a aussi une carte postale de ma fille aînée postée pendant qu'elle s'enfilait trois films par jour à Cannes. Une carte de son copain, envoyée de Paris pour nous remercier de notre accueil la dernière fois qu'ils sont venus. Il y a enfin une carte envoyée par ma mère. Je crois que je vous en ai déjà parlé, ma mère est un peu folle ,dans le bon sens du terme heureusement. Donc elle est allée voir une exposition à Beaubourg et nous y a acheté cette carte postale de Topor qui dit "Toujou couri pou gagner vie, quand bien couru vie l'est foutu". Ma mère a 88 ans et un rien l'amuse. Elle vient de donner 100 euros à ma fille pour son anniversaire et sa réussite aux examens, nous on avait bien du mal à avoir un peu d'argent de poche, j'aurais dû la rencontrer un peu plus tard si j'avais su.
Il y a aussi un délicat brin de muguet dessiné par mon cher et tendre le 1er mai, que j'ai trouvé près de ma tasse au petit-déjeuner.
Voilà. J'aurais aussi pu vous montrer mes toilettes disco, peintes en violet avec lustre à pampilles violet également, des toilettes où tu es obligé de chanter du Abba pour être raccord. Mais ce sera pour la prochaine fois.