jeudi 31 janvier 2013

Nous projetons un petit tour à Bruxelles à la fin du mois de février. Train + hôtel, cinq heures de trajet maximum en comptant le changement de gare à Paris, c'est la porte à côté finalement. J'y suis peut-être allée quand j'étais petite, mais je n'en ai aucun souvenir. Nous faisions parfois une escapade en Belgique depuis Béthune, lorsque nous séjournions chez mon grand-père. Je me souviens d'omelettes à la confiture comme dessert, une abomination douçâtre qui me soulève un peu le coeur quand j'y repense. Était-ce une spécialité belge, ou juste quelque chose que mes parents aimaient manger là-bas ? Aucune idée.
Mais que faut-il voir à Bruxelles ? C'est tout près de chez moi et j'ignore presque tout de cette ville. Quelle honte, je vais essayer de rattraper ça.
Nous irons également faire un tour à Chicago en avril, voir notre fille aînée. Elle se débrouille bien, donne pas mal de cours particuliers en plus de son cours à l'université et se retrouve plus riche qu'avec son salaire parisien. Elle a compris que tous ses problèmes digestifs venaient d'une intolérance au gluten et elle redécouvre le plaisir de manger dans ce pays où on trouve toutes sortes de produits sans gluten. En France elle finissait par désespérer, un médecin voulait même l'envoyer consulter un psy en pensant que l'origine du mal était psychologique. Mais maintenant elle a repris du poids et même découvert le bonheur de ne pas souffrir après avoir mangé. Pauvre poulette, je crois que je n'avais jamais mesuré ce qu'elle endurait jusqu'à ce qu'elle découvre le remède miracle.
Voilà. Sinon ? Sinon tout va bien, il y a même eu du soleil ce matin, une espèce que l'on croyait en voie de disparition depuis le temps...

mercredi 16 janvier 2013

7h30, il fait nuit et le thermomètre de ma voiture affiche - 6°. Je peine à me réchauffer, ma vitre est gelée et je sais qu'il faudra que j'ouvre ma porte pour présenter la carte magnétique qui me permet d'entrer sur le parking. Au feu, je vois un petit garçon qui attend, certainement un élève de sixième du collège voisin. Il porte un anorak qui ne me semble pas très épais, il a sagement mis sa capuche.
Et la première pensée qui me vient alors est que je suis heureuse de ne plus avoir de très jeunes enfants. C'est si émouvant un enfant, surtout quand il en est encore à l'âge où on met sa capuche quand il fait froid, pas encore à l'âge bête où on marche blouson ouvert et en baskets dans la neige glacée. Ça fait mal au coeur les enfants, quand on voudrait pouvoir les protéger de tout, y compris du froid mordant de l'hiver, quand ils nous semblent encore si petits et qu'on voudrait que rien jamais ne vienne leur faire de mal.
Après ça va mieux. Ils deviennent grands, puis de jeunes adultes. On sait qu'ils sont comme nous, qu'ils continuent à souffrir parfois, mais ils ne nous font plus porter le poids de leurs douleurs. Ils ont la gentillesse de nous épargner le détail de leur vie, parce qu'ils savent qu'on continuerait à souffrir pour eux, à être malheureux de les imaginer seuls dans leur studio d'étudiant, démoralisés par un mauvais résultat à la fac, le coeur brisé peut-être par un ou une qui ne les mérite pas.