dimanche 12 février 2012

Dimanche fin d'après-midi, température désespérément négative, je zappe. D'abord un reportage sur des filles de 15 ans qui avortent parce qu'elles croient qu'on ne peut pas tomber enceinte la première fois, parce qu'elles croyaient que leur copain avait mis un préservatif (!) ou qui ne savent tout simplement pas pourquoi. Et je me dis qu'une telle inconscience fait peur, surtout avec le sida qui rôde toujours. Qu'ont-elles fait de la liberté si chèrement acquise d'avorter ? Est-ce que cette gamine qui passe une demi-journée à l'hôpital après avoir avalé trois cachets va faire plus attention ?
Ensuite un reportage sur des gens qui habitent dans un mobil home parce que les loyers sont trop chers. Et on voit cette jeune femme célibataire sans travail enceinte de son troisième enfant qui commence à s'installer. Et là encore, même interrogation de ma part autour de cette grossesse. Pas de père, pas de travail, pas d'argent, était-ce vraiment une priorité d'avoir cet enfant ?
Quand je pense à ce que des générations de femmes ont subi pendant des siècles du fait des grossesses non désirées, je trouve qu'on est en train de galvauder ces merveilles qui sont à notre disposition : la contraception et l'avortement. Par respect pour ces femmes qui ont lutté, par respect d'elles-mêmes et aussi de leurs enfants à venir, je trouve que les femmes d'aujourd'hui devraient prendre les choses un peu moins à la légère.
Il me semble que les parents ont un rôle à jouer là-dedans. Nous devons entourer nos enfants, les éduquer, les aider à grandir et à réfléchir pour qu'ils ne fassent pas n'importe quoi. Qu'on choisisse d'avoir un enfant ou de ne pas en avoir, ce n'est jamais anodin, c'est toujours important. Ça mérite réflexion tout simplement.

18 commentaires:

  1. C'est curieux, je pensais ainsi avant. Maintenant, je sais que l'envie d'un enfant n'a rien de raisonnable. Ceci-dit, je désapprouve aussi. Un enfant ce n'est pas rien.

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  2. Ah ça c'est fort, penser que son amoureux a mis un préservatif. Il faudrait peut être leur expliquer ce qu'est un préservatif, pour qu'elles puissent se faire une idée de ce que c'est et s'assurer que leur amoureux en a vraiment mis un :D

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  3. Nous avons regardé dans le même état d'esprit la même chose.

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  4. @lanfeust55 : je sais aussi pour l'avoir ressentie jusqu'à l'obsession que l'envie d'un enfant n'a rien de raisonnable. N'empêche.
    @Valérie : c'est dingue hein ? Ca m'a sciée quand j'ai entendu ça.
    @Mab : et sans a priori, mais vraiment ces documentaires m'ont troublée.

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  5. Il n'y a peut-être plus de discutions autour de la table chez eux , chacun va se forger une idée de la contraception et quand l'enfant parait , c'est peu réfléchi , ces ados là sont immatures .

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  6. Je ne crois pas que l'on prenne jamais un avortement à la légère, pas plus aujourd'hui qu'hier... mais je n'ai pas vu les reportages dont tu parles. Je fais l'autruche de plus en plus souvent devant la télévision.

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    1. Ah mais tu aurais vu cette môme qui pensait que c'était tellement plus simple que de s'embêter à prendre une pilule chaque jour !

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  7. tout à fait d'accord, au point qu'un jour ils créeront un permis d'avoir un enfant... C'est vrai que faire un enfant sans avoir l'ombre d'une chance de l'accueillir correctement c'est une hérésie à laquelle on peut échapper... Mais en gagnant en liberté, bien des femmes n'ont pas gagné en intelligence...

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  8. Si parfaitement d'accord !
    Pourtant, il me semble que cette responsabilité d'éducation ne peut revenir aux seuls parents.
    Aide éducatrice, il y a 10 de cela en ZEP, j'étais effarée, à cette époque de voir comment des ado envisageaient tant l'amour que leur sexualité : à travers des films pornographiques, dans la violence...
    Il faut informer, il faut former, il faut mettre à disposition des personnels à même d'assurer un suivi, une continuité car en effet, lorsque l'on est si éloigné des réalités, on peut aisément penser que le 1er avortement sera suivi d'un second, s'il n'y a aucune responsabilisation et/ou prise de conscience.

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  9. @Moune : c'est ce qui me hérisse le plus, que certaines femmes fassent finalement reculer la cause des femmes
    @Cloudy : mettre à disposition des personnels ce serait bien... mais malheureusement, on supprime des postes d'infirmières scolaires, d'assistantes sociales, etc.

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  10. Ma génération était sage, plus par peur d'être enceinte que par conviction..heure-bleue...

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  11. Malheureusement être mère leur permet uniquement d'être quelqu'un . Si elles n'ont pas d'enfants , elles ne sont rien.
    J'en ai croisées encore 3, hier et avant hier. Des gamines qui vivent chez leurs parents, mères de bouts de chou aux dents cariées à 3 ans. Percées de partout qu'elles étaient, et sans dents. Mais elles sont mamans et ont au moins ça. C'est terrible, j'en conviens. Mais les combats féministes ne sont pas leur combat. Exister. Juste exister.

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  12. C'est certain, un enfant n'est pas une poupée. J'estime qu'on ne devrait pas faire d'enfant quand on a pas les moyens ni l'environnement adéquat pour l'accueillir. C'est entre autre pour ça que ma Puce n'a pas eu de petit frère ou petite soeur. Parce qu'élever un enfant seule avec des petits moyens n'est pas une partie de plaisir. Il y a chez les jeunes femmes d'aujourd'hui un "j'm'enfoutisme" qui me sidère. Elles sont tellement loin des réalités!

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  13. @HB : c'est comme ça que ma belle-mère s'est mariée avec une robe qui avait un petit plissé sur le devant pour cacher son bidon naissant...
    @Berthoise : là je comprends plus. J'ai bossé en LEP et j'ai connu des gamines pour lesquelles un bébé donnait un sens à leur vie. Mais là ce n'était pas du tout ça, juste des mômes qui ne veulent ni contraception contraignante ni bébé.
    @La Noiraude : la décision doit être difficile mais c'est ça, il faut penser à l'avenir de cet enfant.
    Au fait j'ai vu que tu étais sur la côte normande, je vais à Cabourg la semaine prochaine, youpie !

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  15. Oh, mais tu vas être tout prêt de chez moi! (J'habite un petit port très touristique après Deauville.) La neige a fondu, les températures sont un peu plus douces, all is ok. J'aurai une pensée pour toi alors, moi je serai en vacances dans mon nid douillet avec ma Puce: repos et cours d'équitation. Des bises.

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  16. même si je suis d'accord avec toi, je crois que parfois, quand on n'a rien, qu'on n'existe pas socialement, je comprends qu'avoir un enfant, le créer, lui donner vie et exister pour son enfant, c'est exister tout simplement. Vidoc

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