lundi 16 avril 2012


Oui je veux bien écrire un peu quand même, comme me le demande gentiment la foule en délire. Enfin Frouche, et ce n'est pas rien. Seulement je n'ai rien d'intéressant à dire. Après m'être fait du souci pour mes filles et un tas de gens, je m'en fais pour ma mère. Alors raconter que j'ai appelé son médecin ce matin pour qu'il m'explique certaines choses (ce qu'il a fait très gentiment, c'est le médecin de mes parents depuis bientôt trente ans et il me connaît même si je ne suis pas sa patiente), dire que je vais l'accompagner chez le spécialiste la semaine prochaine pour bien tout comprendre et poser des questions, ce n'est pas très drôle. Sans compter que tout le monde a à peu près le même genre de problèmes que moi à un moment ou à un autre. Et je ne vous cause pas du beau-père, ce serait trop long.
Dans le genre rigolo, je suis aussi allée mettre de l'ordre dans l'appartement de la copine de ma fille qui a voulu se pendre alors qu'elle était rentrée chez ses parents. Comme elle ne reviendra pas dans ma ville, ses parents m'ont appelée pour me demander de ranger un peu et d'apporter la clé à l'agence immobilière. C'était bizarre, j'ai vidé le frigo, lavé un saladier où un fruit avait coulé, remis sa couette bien en place et passé l'aspirateur. J'ai aussi décroché les petites citations déprimantes qu'elle avait collées sur les  murs, ainsi que les "golden rules" de l'alimentation qui étaient accrochées au-dessus du frigo. Ne pas manger ce qui est raisonnable mais ce dont on a envie, manger en pleine conscience, ne pas faire autre chose en mangeant, rechercher le seuil de satiété grâce à la pleine conscience. J'ai aussi enlevé le petit porte-clé en forme de babouchka qui tenait ses clés, pas de raison de le donner à l'agence. Là elle vient de sortir de clinique et semble bien repartie sur des bases toutes nouvelles.
J'avais une collègue insupportable il y a quelques années, une enfant unique gâtée par des parents un peu âgés pour qui elle était le centre du monde. Elle ne s'occupait que d'elle et n'avait ni amoureux, ni frères et sœurs, ni enfants. Elle avait des relations dans son bled (46 habitants, je ne plaisante pas, mais elle se croyait importante parce que son père en était le maire) mais était trop centrée sur elle-même pour avoir des amis. Tout ça pour dire que parfois, dans mes moments d'intense déprime, je l'envie cette vieille peau. On doit être si tranquille quand on n'aime personne d'autre que soi. Pas de souci pour les autres, juste la préoccupation de son auguste personne. D'accord, ça rend antipathique et peu attirant, mais quelle importance puisque les autres ne comptent pas ?
Bon d'accord, c'est vraiment quand ça ne va pas que je voudrais être cette infâme Régine. Parce que sinon je suis quand même contente d'aimer des gens, même si je ne suis pas foutue de les aimer sans avoir peur pour eux. 
Allez c'est promis, le prochain billet portera sur un truc joyeux, ou alors je vous donnerai une recette de cuisine ou une photo de mon chat si je n'ai toujours rien de sympa à raconter. En attendant je colle une photo de mon chouette arbre de Pâques, ça mettra de la couleur.

9 commentaires:

  1. Les gens sont sources d'angoisses mais souvent de bonheur aussi...c'est pas cycle m'a t-on dit.

    Ce que tu fais est généreux....
    Une belle personne que tu es.

    Des fous bisous

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  2. Parfois moi aussi j'aimerais être une grosse égoïste.

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  3. Heureusement, l'amie de ta fille va mieux !

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  4. Tu es finalement un soutien pour tous. Heureusement que tu es là. Tu vois que tu avais des choses à dire! Et même des bonnes nouvelles: l'amélioration de l'état de l'amie de ta fille et ton très joli arbre de Pâques (ça, c'est une bonne idée)! Des bises humides de Normandie.
    Ah et aussi, je voulais te remercier de m'avoir mise en lien, ça me fait chaud au coeur.

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  5. Oui mais on sait pas faire ! Et on ne se refera pas... Je commence à me faire à mon rôle de "Mama" pour tout le monde...

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  6. Un jour, trop tôt, on devient le parent de ses parents, j'espère ne pas trop peser sur mon fils...heure-bleue

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  7. J'ai une collègue dans le même genre et je ne voudrais jamais lui ressembler même dans mes moments les moins positif : les autres nous apportent tellement !
    L'avantage avec une collègue comme ça, c'est qu'on est tellement sympa pour les autres, que c'est finalement très valorisant ! ;o)
    vidoc

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  8. "Connaissant par écrit sa doulce Heure Bleue, je sais que le Grand Goût aime les femmes qui ont du caractère plus que les flatteuses. Non ?"
    Ben... Faut reconnaître qu'avec les petites choses nunuches et flatteuses, on s'emm... oups ! On s'ennuie.

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