mercredi 16 janvier 2013

7h30, il fait nuit et le thermomètre de ma voiture affiche - 6°. Je peine à me réchauffer, ma vitre est gelée et je sais qu'il faudra que j'ouvre ma porte pour présenter la carte magnétique qui me permet d'entrer sur le parking. Au feu, je vois un petit garçon qui attend, certainement un élève de sixième du collège voisin. Il porte un anorak qui ne me semble pas très épais, il a sagement mis sa capuche.
Et la première pensée qui me vient alors est que je suis heureuse de ne plus avoir de très jeunes enfants. C'est si émouvant un enfant, surtout quand il en est encore à l'âge où on met sa capuche quand il fait froid, pas encore à l'âge bête où on marche blouson ouvert et en baskets dans la neige glacée. Ça fait mal au coeur les enfants, quand on voudrait pouvoir les protéger de tout, y compris du froid mordant de l'hiver, quand ils nous semblent encore si petits et qu'on voudrait que rien jamais ne vienne leur faire de mal.
Après ça va mieux. Ils deviennent grands, puis de jeunes adultes. On sait qu'ils sont comme nous, qu'ils continuent à souffrir parfois, mais ils ne nous font plus porter le poids de leurs douleurs. Ils ont la gentillesse de nous épargner le détail de leur vie, parce qu'ils savent qu'on continuerait à souffrir pour eux, à être malheureux de les imaginer seuls dans leur studio d'étudiant, démoralisés par un mauvais résultat à la fac, le coeur brisé peut-être par un ou une qui ne les mérite pas.

12 commentaires:

  1. J'y pense souvent, et les miens sont avares en confidences, je ne peux que supposer et extrapoler à partir de constatations... Dur d'être une maman...

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  2. Emouvants à tous les âges nos p'tits bouts... j'en découvre les plaisirs avec le grand qui rentre dans l'adolescence tout en gardant aussi un "tout petit" ("nonnon mm'an moi ze suis zun GRAND") de trois ans...!

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  3. Hier justement, je regardais, alors que j'étais au feu rouge, une petite fille qui dansait en marchant, un joli bonnet rouge sur la tête, et la voir heureuse dans son monde m'a pincé le coeur.
    Je te comprends tellement.

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  4. Parfois c'est reposant des les avoir un peu loin, la distance atténue les soucis bien qu'elle les accentue aussi quand on reste trop longtemps sans nouvelles

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  5. Le mien cache mal et en plus, il vit à côté......heure-bleue

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  6. Mes petits-enfants occupent ma vie et mon coeur !
    Je peux dire que je vis à leur rythme, en ayant 4 tout près et une autre pas trop loin.
    Ils ne vont pas tarder à rentrer du Collège, je te quitte car je les attends.
    Au plaisir de te lire
    Marie-Ange

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  7. Mon coeur se serre. Je ne me sens pas prête à les voir grandir.

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  8. Entre les deux mon coeur balance... je viens d'en parler "chez moi" :-)
    Il balance entre le plaisir de les avoir tout près (enfants et petits enfants) et le parfois ras le bol de les avoir tout le temps dans les pattes ( allo maman tu ne pourrais pas .... tu n'aurais pas .... )
    Je me sens marâtre quand je dis ça, mais ....
    Des bises

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  9. Parents on l'est pour toujours et en vieillissant notre insouciance nous a quitté au profit d'inquiétudes plus ou moins maitrisées . A leur tour , ils nous protègent en ne disant pas tout .

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  10. Mes deux enfants sont passés cet été par une période très difficile, Ève dans sa vie affective, Tristan parce qu'il n'a plus de travail , et en plus leur père dont je suis separée depuis 20 ans, a un cancer en phase terminale. Lui comme eux me demandent conseil et se confient mais ne se plaignent pas, courageux et réactifs, et je leur en sais gré

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  11. Poulette se raconte encore beaucoup. Le Grand est un taiseux.
    Mais les inquiétudes son toujours là.

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