Vacances... une semaine où j'ai pris la ferme résolution de ne rien faire. Je pense que je devrais y arriver, je suis un monstre de volonté. Pour commencer, j'allume la télévision et je tombe sur "Les maternelles", une émission que je regarde rarement mais que j'aime bien. Ça me touche forcément toujours à un titre ou à un autre. Thème d'aujourd'hui : j'ai peur d'accoucher.
Ouh laaaaa ! ça me ramène 21 et 18 ans en arrière, et pourtant c'est tellement proche ! Et je m'agace moi-même en regardant parce que je ne peux pas m'empêcher de juger une jeune future maman enceinte qui a très peur d'accoucher, explique que son enfant n'était pas souhaité et a peur d'un tas de choses. Je la trouve un peu égocentrique, presque violente dans ses propos avec son enfant, très préoccupée de sa personne.
Moi tout simplement je serais bien rentrée à la maison le soir où ma grande est née (enfin, avant qu'elle ne naisse), mais ils n'ont pas voulu me laisser partir. D'accord c'était le jour du terme, d'accord rien ne se passait e j'aurais pu rentrer, mais sous le fallacieux prétexte que j'avais une tension XXL et que c'était dangereux pour ma passagère et moi-même, ils m'ont gardée, piquée, monitorée et, merci la tension finalement, périduralée d'office puisque ça la fait baisser. Mais évidemment, la péridurale n'est pas faite tout de suite, on attend que le travail artificiellement provoqué soit déjà bien commencé. Et je ne sais pas ce qu'ils injectent, mais pour contracter ça contracte !
J'en ai gardé l'impression que tout allait trop vite, que c'était beaucoup plus facile de respirer en rythme pendant la préparation à l'accouchement que pour de vrai, que j'avais l'impression d'être plutôt nulle en fait. Et à la fin, j'ai eu envie de frapper la gynéco qui recousait tranquillement mon épisio alors que la péridurale ne faisait plus effet, j'ai eu l'impression qu'elle passait des plombes à faire du point de croix pour l'amour de l'art, j'avais juste envie qu'elle s'arrête ! Et ensuite, quand j'ai pensé à ma voisine qui allait accoucher un peu après moi, j'ai été prise d'une grande pitié pour elle, la pauvre qui allait devoir subir ça, fallait que quelqu'un la prévienne ! En plus dans l'urgence, mon mari avait sorti une moche petite grenouillère bleue au lieu du joli petit pyjama que j'avais préparé et vu l'état nerveux et hormonal d'une jeune accouchée, je vous laisse imaginer la facilité avec laquelle cette petite erreur s'est transformée en drame affreux. Mais bon je vous rassure, la puce allait très bien et j'aurais pu allaiter tout l'étage avec ma production laitière, un peu plus et je dépassais les quotas européens.
Pour la petiote en revanche, ça a été beaucoup plus cool. Comme j'étais au bord de l'explosion et qu'elle faisait déjà un poids respectable à huit mois de grossesse, ma gynéco a décidé de programmer sa naissance en douceur. Elle a sorti son calendrier et m'a fait choisir entre trois dates, deux en mai et une en juin. J'ai choisi le 31 mai parce que c'est un joli mois et que c'était un vendredi, je me suis dit que toute l'équipe médicale serait de bonne humeur un vendredi. Je suis allée chez ma gynéco le jeudi, une patiente sympa a fait la causette à Virginie (pas tout à fait 3 ans) dans la salle d'attente pendant que la toubib m'auscultait de façon à déclencher le travail tout doucement, sans produits chimiques. On est rentrées, mes parents sont arrivés, on a mangé jambon-patates-salades avec du rosé (enfin eux et Olivier, pas moi) et on s'est couchés. J'ai passé une nuit moyenne avec surtout mal dans le bas du dos puis on s'est rendus à notre rendez-vous de 6h30 à la clinique.
Et à 9h30, elle était là ! Les cheveux noirs frisés et le teint mat qui a d'ailleurs rapidement viré à l'orange, rapport à la jaunisse. Effectivement, tout le monde était de bonne humeur. Je me rappelle que la gynéco a expliqué un tas de choses à Olivier, elle est même partie rechercher le placenta dans la poubelle (ou presque) pour lui en expliquer les secrets.
En fait j'ai trouvé ça un peu frustrant, les accouchements. J'aurais voulu faire mieux, mais j'ai fait comme je pouvais. J'ai eu la chance d'avoir la péridurale pour les deux, mais ça n'a quand même pas été un chemin semé de pétales de roses. Ça va trop vite, c'est violent, un mélange d'ultra médicalisation et de foncièrement animal. Mais il reste une magie dont je pense qu'on ne se lasse pas. Ma fille aînée est née à 2 heures de matin par une nuit calme où j'étais la seule à accoucher et tout le monde a pointé le bout de son nez pour voir ça, sages-femmes, infirmières, anesthésiste. C'était très sympa. Pas de la curiosité, juste le miracle d'une naissance qu'ils venaient voir juste pour le plaisir, eux qui en voient tous les jours.
Ouh laaaaa ! ça me ramène 21 et 18 ans en arrière, et pourtant c'est tellement proche ! Et je m'agace moi-même en regardant parce que je ne peux pas m'empêcher de juger une jeune future maman enceinte qui a très peur d'accoucher, explique que son enfant n'était pas souhaité et a peur d'un tas de choses. Je la trouve un peu égocentrique, presque violente dans ses propos avec son enfant, très préoccupée de sa personne.
Moi tout simplement je serais bien rentrée à la maison le soir où ma grande est née (enfin, avant qu'elle ne naisse), mais ils n'ont pas voulu me laisser partir. D'accord c'était le jour du terme, d'accord rien ne se passait e j'aurais pu rentrer, mais sous le fallacieux prétexte que j'avais une tension XXL et que c'était dangereux pour ma passagère et moi-même, ils m'ont gardée, piquée, monitorée et, merci la tension finalement, périduralée d'office puisque ça la fait baisser. Mais évidemment, la péridurale n'est pas faite tout de suite, on attend que le travail artificiellement provoqué soit déjà bien commencé. Et je ne sais pas ce qu'ils injectent, mais pour contracter ça contracte !
J'en ai gardé l'impression que tout allait trop vite, que c'était beaucoup plus facile de respirer en rythme pendant la préparation à l'accouchement que pour de vrai, que j'avais l'impression d'être plutôt nulle en fait. Et à la fin, j'ai eu envie de frapper la gynéco qui recousait tranquillement mon épisio alors que la péridurale ne faisait plus effet, j'ai eu l'impression qu'elle passait des plombes à faire du point de croix pour l'amour de l'art, j'avais juste envie qu'elle s'arrête ! Et ensuite, quand j'ai pensé à ma voisine qui allait accoucher un peu après moi, j'ai été prise d'une grande pitié pour elle, la pauvre qui allait devoir subir ça, fallait que quelqu'un la prévienne ! En plus dans l'urgence, mon mari avait sorti une moche petite grenouillère bleue au lieu du joli petit pyjama que j'avais préparé et vu l'état nerveux et hormonal d'une jeune accouchée, je vous laisse imaginer la facilité avec laquelle cette petite erreur s'est transformée en drame affreux. Mais bon je vous rassure, la puce allait très bien et j'aurais pu allaiter tout l'étage avec ma production laitière, un peu plus et je dépassais les quotas européens.
Pour la petiote en revanche, ça a été beaucoup plus cool. Comme j'étais au bord de l'explosion et qu'elle faisait déjà un poids respectable à huit mois de grossesse, ma gynéco a décidé de programmer sa naissance en douceur. Elle a sorti son calendrier et m'a fait choisir entre trois dates, deux en mai et une en juin. J'ai choisi le 31 mai parce que c'est un joli mois et que c'était un vendredi, je me suis dit que toute l'équipe médicale serait de bonne humeur un vendredi. Je suis allée chez ma gynéco le jeudi, une patiente sympa a fait la causette à Virginie (pas tout à fait 3 ans) dans la salle d'attente pendant que la toubib m'auscultait de façon à déclencher le travail tout doucement, sans produits chimiques. On est rentrées, mes parents sont arrivés, on a mangé jambon-patates-salades avec du rosé (enfin eux et Olivier, pas moi) et on s'est couchés. J'ai passé une nuit moyenne avec surtout mal dans le bas du dos puis on s'est rendus à notre rendez-vous de 6h30 à la clinique.
Et à 9h30, elle était là ! Les cheveux noirs frisés et le teint mat qui a d'ailleurs rapidement viré à l'orange, rapport à la jaunisse. Effectivement, tout le monde était de bonne humeur. Je me rappelle que la gynéco a expliqué un tas de choses à Olivier, elle est même partie rechercher le placenta dans la poubelle (ou presque) pour lui en expliquer les secrets.
En fait j'ai trouvé ça un peu frustrant, les accouchements. J'aurais voulu faire mieux, mais j'ai fait comme je pouvais. J'ai eu la chance d'avoir la péridurale pour les deux, mais ça n'a quand même pas été un chemin semé de pétales de roses. Ça va trop vite, c'est violent, un mélange d'ultra médicalisation et de foncièrement animal. Mais il reste une magie dont je pense qu'on ne se lasse pas. Ma fille aînée est née à 2 heures de matin par une nuit calme où j'étais la seule à accoucher et tout le monde a pointé le bout de son nez pour voir ça, sages-femmes, infirmières, anesthésiste. C'était très sympa. Pas de la curiosité, juste le miracle d'une naissance qu'ils venaient voir juste pour le plaisir, eux qui en voient tous les jours.
J'ai eu un accouchement horrible, 18 heures de contractions, sans péridurale et pour cause, une hémorragie terrible et pourtant ça reste un miracle, j'ai passé ma nuit a regardé mon fils...
RépondreSupprimerTu penses à moi là ? :D
RépondreSupprimerComme heure Bleue, un accouchement à l'ancienne mais un émerveillement sans pareil.
RépondreSupprimer@lanfeust55 : tu sais, il faut toujours une lourdeaude manquant de délicatesse qui raconte des histoires d'accouchement à une future maman... Là, c'était moi ! Mais toi tu connais déjà et tu es comme HB, Mab et moi, tu as déjà goûté au côté merveilleux de la chose (et tu vas bientôt y avoir droit à nouveau, petite veinarde :D )
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