Bien sûr qu'on ne montre qu'une facette de soi-même dans un blog. Celle qu'on a envie d'exprimer, qui, comme par hasard, nous valorise ou nous attire de la sympathie, de la compréhension ou de l'admiration. Et on fait ça de bonne foi, sans vraiment le faire exprès.
Quand je me relis, j'ai parfois l'impression de lire le journal des bisounours, là où tout le monde est merveilleusement gentil et sympathique. Or je suis loin d'être une fille gentille. Je crois que beaucoup de gens me perçoivent comme telle, mais moi je sais que c'est faux. J'ai même longtemps eu peur d'avoir un mauvais fond.
Il se trouve que je déteste les gens toujours souriants et bienveillants. Je me méfie d'eux comme de la peste. Personne ne peut aimer tout le monde, ne jamais émettre la moindre critique, ne jamais se fâcher. Ou alors il faut mentir. Et ce qu'on fait passer pour de la gentillesse est en fait de l'indifférence.
Je crois que tout ce problème vient de mon père. Il se fâchait très rarement et ne livrait jamais ses sentiments, ce qui fait que je n'ai jamais su ce qu'il pensait de moi. Ma sœur lui ressemble beaucoup de ce point de vue là et j'ai de plus en plus de mal à la supporter.
Donc quand abcès il y a, je le crève. J'appuie là où ça fait mal jusqu'à ce qu'on ait éclairci les choses. Et si je ne me donne pas cette peine, c'est que j'estime que la personne n'en vaut pas la peine. Dans ce cas, la conversation se limite au minimum socialement acceptable. Pour le reste, mes filles connaissent ce côté délicatement bulldozer de leur chère mère. C'est vital pour moi, je ne supporte pas le malaise, le non-dit, arrive un moment où la vérité toute nue sort de ma bouche avant que j'aie pu réfléchir à une formulation diplomatique.
Cela dit, et après toutes ces années, j'en viens à penser que peut-être, mon père pensait du bien de moi. Disons qu'en bonne admiratrice de Marcel Rufo, je trouve que mes relations avec lui se sont beaucoup améliorées depuis qu'il est mort...
Quand je me relis, j'ai parfois l'impression de lire le journal des bisounours, là où tout le monde est merveilleusement gentil et sympathique. Or je suis loin d'être une fille gentille. Je crois que beaucoup de gens me perçoivent comme telle, mais moi je sais que c'est faux. J'ai même longtemps eu peur d'avoir un mauvais fond.
Il se trouve que je déteste les gens toujours souriants et bienveillants. Je me méfie d'eux comme de la peste. Personne ne peut aimer tout le monde, ne jamais émettre la moindre critique, ne jamais se fâcher. Ou alors il faut mentir. Et ce qu'on fait passer pour de la gentillesse est en fait de l'indifférence.
Je crois que tout ce problème vient de mon père. Il se fâchait très rarement et ne livrait jamais ses sentiments, ce qui fait que je n'ai jamais su ce qu'il pensait de moi. Ma sœur lui ressemble beaucoup de ce point de vue là et j'ai de plus en plus de mal à la supporter.
Donc quand abcès il y a, je le crève. J'appuie là où ça fait mal jusqu'à ce qu'on ait éclairci les choses. Et si je ne me donne pas cette peine, c'est que j'estime que la personne n'en vaut pas la peine. Dans ce cas, la conversation se limite au minimum socialement acceptable. Pour le reste, mes filles connaissent ce côté délicatement bulldozer de leur chère mère. C'est vital pour moi, je ne supporte pas le malaise, le non-dit, arrive un moment où la vérité toute nue sort de ma bouche avant que j'aie pu réfléchir à une formulation diplomatique.
Cela dit, et après toutes ces années, j'en viens à penser que peut-être, mon père pensait du bien de moi. Disons qu'en bonne admiratrice de Marcel Rufo, je trouve que mes relations avec lui se sont beaucoup améliorées depuis qu'il est mort...
Comme quoi, la mort n'est pas que négative :D
RépondreSupprimerTout dire, tout montrer, tout inventer, tout cacher, faire semblant, la palette des blogs est variée, reste le plaisir de lire quelques pans de vie qui nous touchent, sans raison, juste comme ça!
RépondreSupprimerDes hommes qui ne livrent jamais leurs sentiments j'en connais, c'est même à se demander s'ils en ont à moins qu'ils aient un caractère d'airain.
RépondreSupprimerMoi , je ne livre pas mes sentiments , mon mari dit toujours que je suis un glaçon , mais c'est par pudeur , chez moi il y avait beaucoup de "taiseux " et je déteste les conflits , et si je n'aime pas certaines personnes , je ne le montre pas , mais je n'en pense pas moins .
RépondreSupprimerC'est ça qui me glace, Brigitte, le "je n'en pense pas moins". C'est très dé-sécurisant les taiseux, comment savoir s'ils nous aiment ou pas ? Mais je déteste moi aussi les conflits, j'ai juste besoin d'éclaircir les choses de temps en temps :)
RépondreSupprimerJe ne m'entoure que de gens que j'aime , les autres m'indiffèrent, je ne leur ferais pas de mal , et je dis qu'il faut de tout pour faire un monde ;Mais tu sais , il est difficile de se mettre à nu quand on se protège depuis toujours .
RépondreSupprimerJe crois que de toutes façons on ne montre jamais que ce qu'on veut montrer de soi dans la vie, dans la rue, sur son visage....on ne se déshabille pas comme ça, sans conscience!
RépondreSupprimer"Le côté délicatement bulldozer de leur chère mère" j'adore cette expression, Hermione, je subodorre qu'elle te convient parfaitement!
RépondreSupprimerJ'aime aussi les gens qui jouent les paratonnerre: j'avais ce rôle là gamine dans ma famille, tout le monde sentait bien que ça allait tomber, ciel d'orage et baromètre au plus bas. Chacun rasait les murs, se demandant sur qui la foudre paternelle allait s'abattre: En général c'est moi qui m'y collait.
Du coup la pression et l'atmosphère s'allégeait grandement. Un coup d'orage c'est vite passé...
Les blogs ça peut permettre aussi de dévoiler des aspects de nous moins connus de nos proches, d'expérimenter une autre façon d'être.
Perne (pierreline a déménagé)
j'adhère 100% à ce que tu dis et j'adore ta chute, je pense exactement la même chose depuis que ma mère est partie on ne s'engueule plus...mais je l'ai aimée oh oui ! bises et soleil breton !
RépondreSupprimerJ'ai la diplomatie d'un buldozer, c'est moi qu'on envoie lorsque tout à échoué, je suis beaucoup sereine depuis que mes parents sont morts...
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