Le cerveau est une machine incroyable. Autant il m'affole un peu quand il dysfonctionne, autant il m'émerveille parfois par ses connexions insoupçonnées.
Tout à l'heure, comme il me voyait d'humeur préoccupée et pour me faire rire, O. me dit "dis-moi un titre de chanson, je te la chante". Je réfléchis deux secondes et je dis "Mon frère" de Le Forestier. Il commence "Toi..." et s'arrête interloqué : "aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de mon frère. J'y ai pensé tout à l'heure, je n'ai pas envie de la chanter".
L'incroyable là-dedans, c'est que je ne pense jamais à cette chanson et que je n'ai pas dû l'écouter depuis au moins vingt ans. Et que personne n'a évoqué ce frère disparu depuis longtemps. Et que j'aurais été incapable de dire la date de sa mort, qui a eu lieu avant la naissance d'O., vers 1960 je pense.
Mais j'imagine que j'ai un jour su cette date, que j'ai lu quelque part qu'aujourd'hui nous étions le 8 août, et c'est tout naturellement que mon cerveau s'est connecté sur cette chanson qui dit "toi le frère que je n'ai jamais eu, sais-tu si tu avais vécu, ce que nous aurions fait ensemble".
C'est magique, cette belle mécanique ! Elle fonctionne à notre insu, réfléchit quand nous croyons dormir, range dans les bonnes cases ce que nous apprenons pendant la journée pour que tout soit bien ordonné et revienne à la mémoire le lendemain (c'est l'image que j'ai toujours eue des révisions).
Il s'appelait Patrice, il est mort enfant de ce qu'on appelle je crois la maladie bleue, quelque chose qui se soigne aujourd'hui. Il s'est écroulé dans la cour de la maison de l'Aveyron sous les yeux de sa sœur, il paraît que pendant longtemps, elle ne supportait pas de voir quelqu'un fermer les yeux.
Tout à l'heure, comme il me voyait d'humeur préoccupée et pour me faire rire, O. me dit "dis-moi un titre de chanson, je te la chante". Je réfléchis deux secondes et je dis "Mon frère" de Le Forestier. Il commence "Toi..." et s'arrête interloqué : "aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de mon frère. J'y ai pensé tout à l'heure, je n'ai pas envie de la chanter".
L'incroyable là-dedans, c'est que je ne pense jamais à cette chanson et que je n'ai pas dû l'écouter depuis au moins vingt ans. Et que personne n'a évoqué ce frère disparu depuis longtemps. Et que j'aurais été incapable de dire la date de sa mort, qui a eu lieu avant la naissance d'O., vers 1960 je pense.
Mais j'imagine que j'ai un jour su cette date, que j'ai lu quelque part qu'aujourd'hui nous étions le 8 août, et c'est tout naturellement que mon cerveau s'est connecté sur cette chanson qui dit "toi le frère que je n'ai jamais eu, sais-tu si tu avais vécu, ce que nous aurions fait ensemble".
C'est magique, cette belle mécanique ! Elle fonctionne à notre insu, réfléchit quand nous croyons dormir, range dans les bonnes cases ce que nous apprenons pendant la journée pour que tout soit bien ordonné et revienne à la mémoire le lendemain (c'est l'image que j'ai toujours eue des révisions).
Il s'appelait Patrice, il est mort enfant de ce qu'on appelle je crois la maladie bleue, quelque chose qui se soigne aujourd'hui. Il s'est écroulé dans la cour de la maison de l'Aveyron sous les yeux de sa sœur, il paraît que pendant longtemps, elle ne supportait pas de voir quelqu'un fermer les yeux.
Oui, étonnant les mécanismes de la pensée. Une nuit je me suis réveillée en pensant "la vie me donne ce que j'attends d'elle, bonne nouvelle". A l'époque, j'en ai fait un post. Bizarre ...
RépondreSupprimerJe suis aussi toujours émerveillée de voir combien mon cerveau me sauve de situation périlleuse ou tout simplement fait en sorte que je n'oublie pas un petit truc qui me pourrirait la vie dans la journée.
RépondreSupprimerMerveille mécanique que nous ne sollicitons pas assez mais qui parfois nous joue de sales tours, les pensées-papillons que l'on ne peut maitriser nous entraîne parfois bien trop loin.
RépondreSupprimerLa mémoire nous joue des tours et nous rappelle des moments que nous aimerions oublier...
RépondreSupprimerOn range des choses dans notre mémoire et elles ressortent sans y faire attention , c'est même intrigant !
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