lundi 3 octobre 2011


J'y pense et puis j'oublie. Je me dis "je vais faire un billet sur ça" et puis je ne fais rien. Par exemple j'ai commencé à prendre en photo ce que je vois depuis la fenêtre de mon bureau, parce que ça m'a surprise au début. Je vois des toilettes. Un joli préfabriqué bleu juste en face de ma fenêtre, parce qu'il y a des travaux sur le toit et que les ouvriers peuvent en avoir l'utilité. Je les appelle les toilettes de Madame Solis, pour ceux qui regardent les Desperate housewifes et se souviennent de l'épisode où Eva Longoria va piquer des toilettes sur un chantier.
J'ai aussi photographié la grande roue de la fête foraine qui a lieu à deux rues de mon boulot et dure trois semaines. J'aimerais réussir à rendre le bruit, la beauté des manèges, l'odeur des gaufres et les cris des filles échevelées dans les nacelles qui leur mettent la tête en bas.
Et aussi, je me suis dit que j'allais lister mes très bons souvenirs, ceux qui marquent à vie. Donc j'y réfléchis avant de m'endormir, j'en ai déjà quelques uns mais je crois qu'après je m'endors parce que je n'ai pas toute la liste.
Je pense aussi écrire un billet sur ma mère, qui est une sacrée féministe mais ne le sait pas. Elle est pleine de contradictions très marrantes, elle énonce parfois des idées reçues sans réaliser qu'elle a toujours vécu un peu en rebelle, ou du moins en précurseuse (c'est moche mais je ne peux pas parler de féminisme en laissant "précurseur" au masculin. Ou précurseure, comme professeure ?). Non c'est vraiment trop moche, on va dire avant-gardiste, ça fait bien et ça contourne le problème.
Tout cela ne nous aide pas beaucoup, je commence à être une habituée du fourre-tout, moi qui aime habituellement l'exercice de rédaction. Deviendrais-je flemmarde ? Ou tout simplement en panne d'inspiration ? Ou d'envie ?

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