dimanche 3 octobre 2010

Ces derniers temps, j'ai eu l'occasion de réfléchir à ce besoin d'anonymat que j'ai dans mon blog et notamment au fait que mes proches ne connaissent pas son existence. D'abord parce qu'il s'avère qu'une des sympathiques visiteuses de mon blog s'est révélée habiter ma ville, travailler dans le même milieu professionnel que moi et avoir ma meilleure amie comme collègue. Ensuite parce qu'une autre sympathique visiteuse de mon blog a eu la gentillesse de me proposer de devenir son "amie" sur Facebook afin que je puisse voir ces très belles photos.
Dans les deux cas, ça va un peu à l'encontre de tout ce que je souhaitais ici, c'est-à-dire rester cachée derrière un pseudonyme. Mais dans les deux cas également, j'ai trouvé la démarche très chaleureuse et amicale et je n'ai aucune envie de revenir en arrière.
Depuis toujours, pour me sentir libre j'avance masquée. Je ne mens à personne mais je ne me livre complètement à personne. J'aime écouter les gens et réfléchir à ce qu'ils me disent, relancer la conversation et les faire parler davantage. Par chance, la plupart des gens aiment qu'on les écoute et ne pensent même pas à renvoyer les questions. Cela m'évite d'avoir à me dévoiler.
En revanche, je peux livrer des choses très personnelles par écrit. Ou à des inconnus. J'adore l'anonymat des très grandes villes, je m'y sens libre comme nulle part ailleurs. Sûre de ne croiser personne de connaissance, j'ai l'impression d'y être enfin moi-même.
Peut-être faudra-t-il un jour que je rassemble mes facettes, tous les morceaux que je laisse apparaître à des personnes différentes pour devenir la même pour tous. Que j'arrête de m'adapter à mes interlocuteurs, comme je le fais toujours naturellement et presque inconsciemment, pour devenir tout simplement moi-même. Au risque de déplaire ou de décevoir. Ou pas, qui sait ?

8 commentaires:

  1. Que de questions existentielles !!! Cela fait incontestablement avancer et cela risque d'occuper tes longues soirées d'hiver ;o)
    Ceci dit, c'est bien aussi d'être "à facettes" et de laisser aux autres le plaisir de coller eux-même les morceaux du puzzle s'ils aiment les mystères...
    (Zorro est toujours aussi beau que dans mon enfance ! ;o)

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  2. Je garde aussi mon anonymat sur mon blog, tout en en disant beaucoup. Ma famille sait que j'en ai un, mais je ne leur ai pas donné l'adresse, d'ailleurs je ne donne l'adresse à personne, je préfère que ceux qui viennent chez moi l'aient fait par hasard.

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  3. Comme moi ne serais-tu pas gémeaux? Je parle peu mais l'écriture me convient mieux. .

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  4. Je suis balance, Mab ! Signe d'air également où j'imagine que les deux plateaux de la balance représentent la dualité comme ton jumeau-gémeaux. Et je suis absolument cernée par les gémeaux dans mes proches :)

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  5. Je ne livre aux autres que ce que je veux , il reste une part de mystère et c'est bien ainsi , effectivement , le monde des blogs peut se rapprocher , je crois qu'on n'est pas loin l'une de l'autre , le hasard !

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  6. Quelquefois je regrette de ne pas être restée anonyme, je pourrais écrire certaines choses que je tais. Mais à l'origine ce blog est un lien avec ma famille éparpillée, alors...

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  7. Pendant un long moment, nous avons joué le Goût et moi a ne rien dire de nos liens, nous avons été demasqués lorsqu'un jour, nous avons fait tous les deux une note sur son scanner...

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  8. C'est vrai que c'est étonnant comme l'anonymat et la virtualité permet de se dévoiler bien plus que dans la réalité. Parfois ça me permet aussi de tester des humeurs, des émotions, de les mettre par écrit pour pouvoir les lire, les mettre à distance et mieux les apprivoiser. Et puis les réactions de ceux qui me lisent sont souvent un important soutien.

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