samedi 31 octobre 2009

Pantouflothérapie


J'ai un goût horrible en matière de chaussons. J'aimerais être délicieusement féminine et porter des mules de poupée mannequin (comme on disait quand j'étais petite), mais je finis toujours avec des trucs terriblement confortables qui ne se marient pas forcément avec la nuisette. En même temps ce n'est pas grave puisque je n'ai pas non plus de nuisette.
Ca m'amuserait de voir ce que les autres portent. Suis-je la seule à aimer les patoufs (c'est mon mari qui appelle ça comme ça) ? Si j'avais des lectrices, en dehors de la gentille Mab qui ne m'abandonne pas, ça m'amuserait de leur demander de montrer ce qu'elles mettent aux pieds une fois leur porte refermée. Oui, je sais, je me pose des questions vraiment importantes dans la vie...

mardi 27 octobre 2009

Le mien fait bling-bling


Finalement en fait d'Arts premiers, je n'aurai vu que l'extérieur, la longue file d'attente, la chaise dans le hall et le lit de la salle des secouristes. Dommage, je ne sais pas si j'aurai envie de retourner au musée du quai Branly.
Il ne fallait pas rêver, je sais bien. Une cicatrice dans la tête, ça gratouille parfois malgré les médicaments. La vision qui se démultiplie comme deux images qui n'arrivent plus à se recouvrir, les mots qui ne viennent plus, ou alors pas le bon. Heureusement la secouriste était sympa, un peu barge mais sympa, souriante, ça l'a occupée. Ils nous ont même remboursé les billets.
Quelle idée aussi ! On m'a découvert une malformation artério-veineuse cérébrale quand j'avais 45 ans suite à un épisode autrement plus agité que celui-là. De naissance paraît-il, et même avant puisque ça s'est décidé à quelques semaines de vie intra-utérine. Il y avait déjà eu plusieurs saignements, ce qui fait que la zone reste irritable comme une cicatrice. Une épine irritative quoi. Alors même après l'intervention qui s'est bien passée, la cicatrice reste, il faut que je l'accepte. Mais après tout ce temps, j'espérais un peu que ça resterait calme. Ben non ma fille, si tu as un traitement contre épilepsie, il y a bien une raison.

jeudi 22 octobre 2009

Bisouthérapie


Ce matin en partant travailler, j'ai vu sur le pas de sa porte une maman avec sa fille prête à partir à l'école, sac sur le dos et manteau boutonné. La maman passait sa main sur la joue de l'enfant qui fermait les yeux, peut-être avait-elle une trace que la main maternelle faisait disparaître. Ce petit moment m'a ramenée des années en arrière, quand j'avais chaque jour le plaisir de toucher mes enfants. La petite main sèche et confiante de ma grande serrée dans la mienne, les bonnes joues douces et chaudes de ma petiote. Quelles réserves d'énergie je puisais dans tous ces câlins et ces bisous ! Quand ma petiote avait 18 mois ou 2 ans, elle venait parfois à côté de moi qui écrivais et posait sa tête sur mes genoux. Je sens encore sa chaleur et l'effet apaisant qu'elle avait sur moi. Alors bien sûr il y a toujours Pistache, notre chatte qui vient tous les soirs ronfler sur mes genoux. Mais quand même, ce n'est pas pareil... Il va falloir que je m'en contente, en attendant d'avoir le plaisir de recharger mes batteries contre un bout de chou ! Je ne crois pas devenir grand-mère avant un petit moment. J'ai aussi mon doudou, ça va de soi, mais sa peau est moins douce que celle de ses filles !

mardi 20 octobre 2009

Mon bureau




Puisque Valérie de Haute-Savoie veut voir nos bureaux, voici le mien. Pas encore très personnalisé, je n'y suis que depuis à peine deux mois, mais quand même. Et j'ai mis une photo de ma boîte de mouchoirs en papier sans laquelle je ne suis rien, vu que j'éternue comme d'autres respirent (ou presque). Pour le reste, que du banal : téléphone-cordon ombilical avec mes filles, lunettes que j'oublie de mettre, mug du Muppet Show que je trimballe depuis des lustres, rien d'exceptionnel.

Balance

Je me souviens que j’ai pleuré pour mes 30 ans. Les filles étaient toutes petites et avaient dû me faire de beaux dessins, on a mangé à la salle à manger avec une jolie table, je pense que j’ai eu un cadeau, mais je sentais que toute ma tristesse me remplissait et bien sûr elle a fini par déborder et j’ai fondu en larmes au milieu de cette petite fête. J’avais l’impression que ma vie était finie : mariée, deux enfants, une maison, des diplômes mais pas de boulot par incapacité à ne pas voir pousser mes enfants… j’avais l’impression que plus rien de bien ne m’arriverait.
Et puis j’ai oublié tous les autres anniversaires suivants parce qu’ils se sont bien passés et que mon cher et tendre a compris qu’il fallait y aller en douceur. Un cadeau trois jours avant ou six mois après, pas de nappe blanche ni de bougies. J’ai bien aimé celui de l’année dernière, où j’accompagnais une classe de ma copine Laurence en Macédoine. Les autres accompagnateurs m’ont chanté « Joyeux anniversaire » à la terrasse d’un café à Skopje, c’était spontané et simple et ça m’a bien plu. J’ai quand même eu un magnifique manteau violet quelques jours après par ma petite famille, je le portais ce matin.
J’ai bien aimé aussi certains cadeaux particulièrement chargés d’intentions. Quand mon père est mort, il y a 8 ans, j’ai longtemps fait des rêves affreux où je voyais des gens mutilés, des membres coupés (pas trop dur à interpréter, mon cher Sigmund). Ma grande, qui avait 13 ans, m’a fabriqué un attrapeur de rêves de A à Z avec ses petites mains pour que tous mes mauvais rêves disparaissent. Il est toujours dans ma chambre, un peu poussiéreux mais fidèle au poste.
Aujourd’hui il en est de mon anniversaire comme des autres réjouissances imposées par le calendrier. Un peu ça va, mais il ne faut pas abuser. Rien de formel, un cadeau qui vient du cœur sinon rien, pas de tralala et tout se passe bien. Et je n’ai plus jamais pleuré le 20 octobre.
Au fait, j’aurai 47 ans à 23h45.

lundi 19 octobre 2009

Les gens heureux n'ont pas d'histoire

Après des lustres sans ordinateur, j'ai investi dans un joli portable et une box a remplacé ma vieille connexion par modem. Mais bizarrement, ça m'a coupé l'envie de bloguer. Et maintenant que j'ai enfin récupéré mon vieil ordi, voilà que j'y repense. J'ai regardé à nouveau Mémoire incertaine, Mab, Otir, Heure Bleue, Valérie et quelques autres (pas le temps de mettre les liens comme il faut, promis je le ferai) avec plaisir et parfois tendresse.
Mais en même temps, je me dis que le statut de lectrice me suffit. La vie des autres m'intéresse, en quoi la mienne est-elle intéressante ? Je ne sais pas, je vais réfléchir. Mais ce qui est sûr, c'est que je continuerai à aller voir ce que les autres racontent. Dans la vie, je suis un peu plus celle qui écoute que celle qui parle, je suppose que c'est ma nature même en matière de blog.
Je croyais que le fait de me retouver sans enfants à la maison allait me déprimer... mais non ! Toujours plein de choses à se dire avec mon fiancé (que j'ai épousé il y a belle lurette, mais je n'aime pas le mot "mari"), la petiote aime beaucoup ses études de psychologie et revient chaque weekend. Je me suis même mise à MSN pour communiquer avec elle, comme les djeunes ! Quant à ma grande, elle suit des séminaires de mythologie, apprend l'italien, devient tuteur de jeunes filles lycéennes du "93" comme on dit à la télé, bref elle profite de toutes les richesses intellectuelles que sa belle école met à sa disposition. Donc pas la moindre déprime à l'horizon pour alimenter mon blog !
C'est peut-être mieux, non ?