jeudi 24 février 2011

Je me fatigue moi-même avec toute cette nostalgie qui semble transpirer de ce blog, alors que ce n'est pas du tout mon caractère en apparence. Donc foin du passé, de l'enfance et de son vert paradis, ce soir je suis en vacances, youpie !!! Une semaine dans le sud pour marcher, dormir, lire, parler, regarder et rêver. J'espère que Hyères est une jolie ville, de toutes façons il faudra bien puisque nous avons réservé tard et il n'y avait plus de place là où nous projetions d'aller.
Je vais essayer de débrancher mes divers cordons ombilicaux, celui qui me lie à ma mère et me chatouille parfois un peu ces temps-ci pour diverses raisons dont je vous fais grâce, et ceux qui me lient à mes filles et ont tendance à se contracter rapidement au moindre nuage gris.
Samedi soir si tout va bien, nous irons voir la mer. Bonnes vacances à vous si vous en prenez, bon courage à ceux qui en ont besoin et à très bientôt. Et puis l'ordi portable vient avec nous, j'aurai de vos nouvelles.

J'ai piqué cette photo du Guatemala à ma copine...

mardi 22 février 2011


Je suis une petite rigolote. C'est vrai après tout, on ne se connaît pas vraiment, alors je vous le dis. La preuve, c'est écrit dans le livre que ma maman tenait quand j'étais petite. C'est en lisant un billet de Marie-Madeleine que j'ai eu envie de replonger dans ce livre. Alors voilà, c'est écrit de la main maternelle, avec cette jolie écriture qu'on apprenait à l'École Normale lorsque les institutrices écrivaient lisiblement et sans fautes. D'ailleurs ma mère a toujours exactement la même écriture reconnaissable entre toutes pour moi. Or donc, alors qu'elle avait acheté une boîte d'ananas au sirop, elle m'a demandé si je préférais une tranche d'ananas ou juste du jus et j'ai répondu "j'aime mieux Poulidor". J'avais presque 3 ans, lui 29 ans j'imagine que c'était mon type d'homme à l'époque.
Ça fait du bien de se replonger dans sa petite enfance, quand on était juste mignonne, jolie et aimée de tous. C'était le bon temps, celui où j'étais la petite dernière, une blondinette avec des bouclettes qui souriait à tout le monde. Je suis toujours la petite dernière, j'ai toujours des boucles, mais bien que mon frère continue à m'appeler "bout-de-chou", ce n'est plus vraiment pareil.
Allez tant pis, une petite dernière pour la route. Vous aurez droit à la première page de mon livre, celle où je suis venue au monde. Moi j'aime bien cet amour maternel qui note toutes les remarques des gens de la clinique sur son bébé, même si c'est le quatrième et qu'elle pourrait être blasée :)

mercredi 16 février 2011


Lundi soir, 19 heures, j'aperçois dans l'entrebâillement de la porte O. portant un grand bouquet de roses. Comme je le regarde ébahie et poussant un "boh" mi-étonné mi-désapprobateur, genre "mais qu'est-ce que c'est que cette idée" puisque je déteste les fêtes programmées, supporte à peine mon anniversaire et déteste ce qui ressemble de près ou de loin à un anniversaire de mariage ou à une Saint Valentin. Il me raconte qu'il est sorti un peu plus tôt du boulot et s'est dit qu'il allait en profiter pour me ramener un bouquet parce que ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas fait.
Et qu'il s'est demandé ce que tous ces clampins faisaient en même temps que lui chez le fleuriste... Ne savait pas que c'était la Saint Valentin et s'en est trouvé tout surpris.
Et on voudrait que je ne l'aime pas, cet homme ? ;)

lundi 7 février 2011

Ma fille a des peines de coeur. Ça ne lui fait pas perdre son sens de l'humour mais on voit que c'est important. 19 ans et demi, jolie comme un coeur, mais un gros bourrin manquant de finesse se permet de la faire souffrir.
Je ne sais pas si elle a tort ou raison, je crois qu'elle est exigeante et peut-être un peu jalouse, mais je sais que ce weekend nous l'a révélée sous un nouveau jour. Mature, réfléchie, adulte en fait. Et pour la première fois, elle s'est confiée à nous pour nous demander conseil. Pas comme une fille avec ses parents, mais plutôt d'adulte à adulte. J'ai trouvé ça très émouvant, je l'ai ressenti comme une marque de confiance. Et on sentait qu'elle n'avait pas envie d'être seule, elle est allée faire les courses avec son père, elle est allée faire les magasins avec moi et le dimanche, elle a fait une balade avec nous dans la nature. Elle qui déteste habituellement tout ce qui ressemble vaguement à une promenade, une marche en forêt ou un parcours de santé. Elle s'est même plusieurs fois placée entre nous deux en nous prenant à chacun un bras, un peu dans l'espoir de retrouver son enfance quand on comptait 1, 2, 3 et qu'on la faisait s'envoler dans les airs.
Je crois qu'elle est en train de régler le problème, mais c'est dur pour elle d'être face à un amoureux qui communique très peu sur ses sentiments. Même à ses parents il n'a jamais parlé de rien concernant sa vie quotidienne, il ne sait pas faire. Et elle a besoin de partager, de communiquer, de ne pas être absente de sa vie quand ils ne sont pas ensemble. Mais je crois qu'elle va s'en sortir, soit en le faisant sortir de sa coquille, soit en réalisant qu'elle a tout essayé et que ça ne marchera jamais.
Hier soir, elle a repris le train et nous a envoyé un texto nous disant qu'elle était arrivée, qu'elle allait bien, et ça finissait par "merci" avec un smiley qui sourit et un coeur. Je crois que malgré le contexte, elle aussi a apprécié ce partage inédit qu'on a eu.