jeudi 7 mars 2013


Pas très rangé ce bureau... L'heure de Chicago sur mon ordi, une fleur pour appeler le printemps, et plein de choses hétéroclites qui me rappellent des gens que j'aime.

mercredi 27 février 2013

Oserais-je dire que je n'ai pas été séduite par Bruxelles ? Et pas seulement parce qu'il a fallu affronter un froid de loup avec bonnet, écharpe, deux paires de chaussettes et plusieurs pulls sous le manteau ? Il faisait le même temps chez moi, ce n'est pas ça qui m'a déplu. Ce n'est pas non plus parce que je n'aime guère Magritte (pardon Marie !), les trois musées que nous avons visités étaient intéressants. J'ai particulièrement aimé le musée des Beaux-Arts et ses Bruegel.
Mais j'ai trouvé la ville massive, à l'image de ce gros palais de justice auprès duquel le Panthéon ressemble à de la dentelle. De gros bâtiments sans grâce qui rendent invisibles les belles bâtisses de style flamand coincées au milieu. Rien à voir avec la beauté d'Amsterdam. Même les sirènes de police m'ont agressée, elles m'ont semblé beaucoup plus agressives qu'à New York. Sans compter que tout est cher pour un Français, les mêmes bricoles dans les enseignes franchisées qu'on trouve partout sont beaucoup plus coûteuses à Bruxelles. Et pourtant tout est en euro.
En fait je pense que je suis passée à-côté de cette ville. Tant de gens l'aiment qu'il doit bien y avoir quelque chose qui m'a échappé. Il faudra que j'y retourne...

mardi 12 février 2013


Enfonçons quelques portes ouvertes, ça fait toujours plaisir. Figurez-vous qu'il se confirme qu'avec internet, on n'est plus anonyme nulle part. Après avoir découvert que l'auteur d'un blog que je lis habitait à quelques minutes de chez moi, après avoir découvert que la sympathique documentaliste qui me lisait parfois travaillait dans ma ville aux côtés de mon amie L, après avoir découvert que la non moins sympathique instit. dont je lis volontiers les écrits était également une quasi-voisine, voilà que je tombe sur une ancienne collègue dans une vidéo mise en ligne par Cloudy tout récemment. Et pourtant, c'est dans un petit film tourné en Italie et consacré au free hugs, ces gros câlins offerts dans la rue à qui en ressent l'envie ou le besoin, rien qui fasse a priori penser que je vais y voir Catherine, la collègue blonde qui occupait le bureau voisin du mien pendant six ans.
Alors oui, ça fout la trouille tout ça. Ca me coupe un peu les pattes question inspiration. Parce que dévoiler un peu ma vie ou mes pensées profondes à des gens que je vais croiser demain, ce n'est pas mon genre. L'avantage du blog, pour moi, c'est le côté anonyme, comme quand je me promène à Paris ou à l'étranger, où je respire mieux parce que je sais que j'y suis incognito.
Je crois que je garde ce blog parce qu'il m'ouvre l'accès sur ceux que j'ai mis en favoris, qui m'ouvrent également sur d'autres. Mais je n'y dis plus rien de personnel. Non que l'envie m'en manque, au contraire.


jeudi 31 janvier 2013

Nous projetons un petit tour à Bruxelles à la fin du mois de février. Train + hôtel, cinq heures de trajet maximum en comptant le changement de gare à Paris, c'est la porte à côté finalement. J'y suis peut-être allée quand j'étais petite, mais je n'en ai aucun souvenir. Nous faisions parfois une escapade en Belgique depuis Béthune, lorsque nous séjournions chez mon grand-père. Je me souviens d'omelettes à la confiture comme dessert, une abomination douçâtre qui me soulève un peu le coeur quand j'y repense. Était-ce une spécialité belge, ou juste quelque chose que mes parents aimaient manger là-bas ? Aucune idée.
Mais que faut-il voir à Bruxelles ? C'est tout près de chez moi et j'ignore presque tout de cette ville. Quelle honte, je vais essayer de rattraper ça.
Nous irons également faire un tour à Chicago en avril, voir notre fille aînée. Elle se débrouille bien, donne pas mal de cours particuliers en plus de son cours à l'université et se retrouve plus riche qu'avec son salaire parisien. Elle a compris que tous ses problèmes digestifs venaient d'une intolérance au gluten et elle redécouvre le plaisir de manger dans ce pays où on trouve toutes sortes de produits sans gluten. En France elle finissait par désespérer, un médecin voulait même l'envoyer consulter un psy en pensant que l'origine du mal était psychologique. Mais maintenant elle a repris du poids et même découvert le bonheur de ne pas souffrir après avoir mangé. Pauvre poulette, je crois que je n'avais jamais mesuré ce qu'elle endurait jusqu'à ce qu'elle découvre le remède miracle.
Voilà. Sinon ? Sinon tout va bien, il y a même eu du soleil ce matin, une espèce que l'on croyait en voie de disparition depuis le temps...

mercredi 16 janvier 2013

7h30, il fait nuit et le thermomètre de ma voiture affiche - 6°. Je peine à me réchauffer, ma vitre est gelée et je sais qu'il faudra que j'ouvre ma porte pour présenter la carte magnétique qui me permet d'entrer sur le parking. Au feu, je vois un petit garçon qui attend, certainement un élève de sixième du collège voisin. Il porte un anorak qui ne me semble pas très épais, il a sagement mis sa capuche.
Et la première pensée qui me vient alors est que je suis heureuse de ne plus avoir de très jeunes enfants. C'est si émouvant un enfant, surtout quand il en est encore à l'âge où on met sa capuche quand il fait froid, pas encore à l'âge bête où on marche blouson ouvert et en baskets dans la neige glacée. Ça fait mal au coeur les enfants, quand on voudrait pouvoir les protéger de tout, y compris du froid mordant de l'hiver, quand ils nous semblent encore si petits et qu'on voudrait que rien jamais ne vienne leur faire de mal.
Après ça va mieux. Ils deviennent grands, puis de jeunes adultes. On sait qu'ils sont comme nous, qu'ils continuent à souffrir parfois, mais ils ne nous font plus porter le poids de leurs douleurs. Ils ont la gentillesse de nous épargner le détail de leur vie, parce qu'ils savent qu'on continuerait à souffrir pour eux, à être malheureux de les imaginer seuls dans leur studio d'étudiant, démoralisés par un mauvais résultat à la fac, le coeur brisé peut-être par un ou une qui ne les mérite pas.