samedi 27 février 2010

Vacances...


C'est fou ce que cette petite semaine à Cannes nous a fait de bien ! Nous sommes partis samedi dernier à 7h du matin sous une averse de neige et -2°, et nous sommes arrivés au bord de la Méditerranée aussi bleue que le ciel. Nous avons vu plein de mimosas en fleurs, nous avons déjeuné en terrasse hier et nous avons même bronzé. Enfin Olivier a bronzé et j'ai pris un petit coup de soleil sur mon nez de fille de rouquin. Il y a aussi eu un peu de pluie et du vent, mais ça n'a rien gâché. Nous avons marché des kilomètres, dormi, lu, regardé Kill Bill 1 et 2 (Tarantino est un génie complètement cinglé, je l'adore), fait du biathlon aux Jeux Olympiques, des mots fléchés, admiré les fringants sexagénaires jouant au beach-volley, compté le nombre de sacs Chanel et Vuitton... les vacances quoi !
Mais là ça ne rigole plus, Virginie nous amène son chéri lundi pour la semaine alors demain, rangement et nettoyage ! Et qu'est-ce qu'on raconte à un Normalien Parisien super intelligent et passionné d'opéra quand on est juste une personne normale ? Ah oui c'est vrai, il aime ma fille donc no stress. Après tout, qui a fabriqué cette jeune fille belle, sensible, généreuse, dotée d'un humour à toute épreuve, j'en passe et des meilleures ? C'est nouuuuuuus !!!

mercredi 17 février 2010

L'idole des vieux

L'autre soir j'ai vu Johnny Hallyday à la télévision et je me suis surprise à penser "il me manque". Et juste après, je me suis demandé pourquoi parce que je ne l'aime pas beaucoup, il m'a toujours fait doucement rigoler et encore plus maintenant avec ses mèches péroxydées, son fond de teint et son léger embonpoint.
Mais quand même, je crois bien qu'il a réussi à entrer dans mon inconscient personnel à force de faire partie du patrimoine national dans l'inconscient collectif ! C'est vrai que je l'ai toujours connu. Il y avait chez mes parents un 45 tours de lui tout jeunot que mon grand frère avait acheté dans un geste insensé de rebellion contre l'ordre établi ! Il faut dire que ça devait être en 1966 et Johnny ressemblait à un rebelle. Difficile à croire quand on le voit si bien peigné sur la couverture du disque avec sa petite chemise boutonnée.
Je me souviens d'un duo qu'il avait fait avec Sylvie Vartan quand j'étais préado, je trouvais ça gravement romantique. C'est vrai que les paroles étaient un peu comme du Baudelaire, j'ai un problème, j'ai bien peur que je t'aime, oooooooo, j'ai un problème, c'est que je t'aime aussi.
Plus tard, j'étais restée dubitative quand il était avec Nathalie Baye. Etait-il moins stupide que je ne le pensais, ou elle plus ? J'étais encore un peu jeunette, je ne comprenais rien à l'amour.
Finalement il a toujours fait partie du paysage pour moi alors je ne veux pas qu'il disparaisse, pas qu'on ironise sur son colon et son arthrose des hanches. Et puis quand même, il a une sacrée étincelle dans son oeil bleu et je comprends qu'elle ait craqué, Nathalie...

jeudi 11 février 2010

De l'intérêt d'apprendre à écrire


Ce post-it laissé par une collègue m'a fait mourir de rire. Oui c'est vrai finalement, tu penses quand ?

mardi 2 février 2010

A force de lire divers questionnements sur la mort dans les blogs que j'aime lire, cela m'a ramenée à ma propre expérience de ce qui a pu s'en approcher, finalement d'assez loin d'ailleurs. Et à force aussi de m'interroger sur l'utilité d'avoir un blog, je pense que c'est un lieu propice à ce genre de réflexions, celles qu'on se fait tout seul à l'intérieur de sa tête. Je ne connais pas ceux qui vont me lire, je peux parler tout haut puisque ce que je dis ne les touchera pas personnellement.
Donc pour ceux qui ont manqué le début, j'ai été hospitalisée en urgence en neurologie il y a bientôt deux ans. Il y a eu de sérieuses inquiétudes sur le diagnostic qui finalement n'était pas si mauvais, une malformation artério-veineuse de naissance qui avait occasionné des saignements cérébraux et qu'on a opérée quelques mois plus tard. Mais en écrivant tout ça, je m'aperçois que ce n'est pas moi qui ai craint de mourir, mais ma famille et mes amis proches. C'est Olivier et les filles qui ont suivi minutes après minute les diagnostics, les craintes, les IRM, les artériographies, les EEG et compagnie. C'est lui qui a assisté à cette horrible crise convulsive généralisée dans le couloir des urgences. Je clame depuis cette expérience que je ne crois plus vraiment avoir peur de la mort, mais finalement je crois que j'ai beaucoup moins vécu toute cette angoisse que mes proches. Etre au centre de l'action, et accessoirement être un peu shootée, m'a fait traverser tout ça avec une sérénité trompeuse. Et maintenant que je connais les séquelles, même très acceptables, ma zénitude s'est un peu éloignée...
Néanmoins, il me semble quand même avoir globalement moins peur de la vie depuis que j'ai connu ces aventures. Avant j'avais toujours peur qu'il m'arrive quelque chose, ça va mieux depuis que quelque chose m'est arrivé. Et pendant plusieurs mois, j'ai goûté le simple plaisir d'être en vie sans souci particulier.
L'aspect le plus important de tout ça, c'est que cette expérience a fait que maintenant, ma plus jeune fille s'inquiéte pour son père plus que pour moi ! Elle m'en a expliqué la raison : même si elle avait déjà 16 ans quand c'est arrivé, elle pensait que les pères sont forts et indestructibles, toujours solides dans la tempête. Ce que son père a toujours été jusque là, contrairement à moi. Puis elle l'a vu ravagé d'angoisse pendant ma première hospitalisation, et surtout elle a vu qu'il avait pleuré pendant mon opération parce que je ne remontais jamais du bloc et qu'il a cru que c'était foutu. Personne ne lui disait rien (en fait le téléphone de la salle de réveil était en panne...), il a juste entendu qu'on me refaisait un scanner pas prévu après l'intervention (rupture du vaisseau cérébral pendant l'opération), elle a vu le père invincible de sa petite enfance fragilisé et je crois que ça l'a plus traumatisée que tout le reste.
Alors oui, je crois qu'il faut bien entourer ceux qui ont été proches de personnes en danger, bien les écouter, les laisser exprimer leur peur et leurs angoisses. Ils encaissent en silence, mais leur place est parfois bien pire que celle du malade. Je ne sais pas trop où je voulais emmener ce billet quand je l'ai commencé, mais je crois que l'essentiel est là. Et je me sens redevable envers Olivier et mes filles de ce que je leur ai fait subir, j'aimerais pouvoir effacer cette horrible angoisse qu'ils ont traversée et qui les a changés à jamais.