mardi 18 décembre 2012

Je viens de lire le billet de Moune et il fait vraiment écho pour moi. Comment concilier l'âge qu'on a dans sa tête et celui qu'on a vraiment ? Certains sont vieux dès leur plus jeune âge, ils sont généralement tristes et ennuyeux. Mais l'éternel ado n'a pas que des bons côtés et peut rapidement tourner au pathétique.
Même si j'ai gardé la même silhouette au fil de temps, je sais que mon visage a changé. Je sais que je disais "un vieux de 50 ans" quand j'étais jeune. Je sais qu'il faut s'adapter au temps qui passe, sans pour autant le laisser gagner la partie.
Je sais surtout qu'il faut éviter d'y penser, être naturelle et spontanée, tout en gardant à l'esprit qu'il faut parfois jouer un rôle selon l'interlocuteur. Mais c'est parfois compliqué tout ça !

jeudi 15 novembre 2012

Ah, les joies du moi de novembre... Pas vu le ciel depuis deux jours, un épais brouillard cotonneux et froid enveloppe la ville. Je me suis acheté un bonnet hier soir, c'est fou ce qu'on a chaud avec un bonnet. J'ai tellement détesté ça quand j'étais enfant que j'ai toujours refusé d'en porter jusqu'ici, mais je me suis laissée convaincre par ma fille. En plus c'est joli, mes bouclettes dépassent un peu, ça encadre joliment le visage.
Sinon quoi de neuf ? Un petit-neveu franco-allemand né début novembre, ma fille aînée qui rentre dans trois semaines pour les vacances de Noël, le boulot qui se calme un peu à cette période, mon beau-père qui n'en finit pas de s'affaiblir sans mourir pourtant... la vie quoi.

lundi 22 octobre 2012


J'ai pleuré quand j'ai eu 30 ans. J'étais mariée, j'avais deux enfants, une maison et je me disais que ma vie était finie et qu'il ne m'arriverait plus rien. Quelle connerie bien sûr.
Et voilà que j'ai eu 50 ans samedi ! J'étais sûre de me taper la déprime du siècle, de ne le dire à personne, de rester couchée toute la semaine pour être sûre que personne ne le sache. Et puis en fait je pète le feu, je me sens bien, je suis toujours jeune, j'ai apporté un gâteau au chocolat à mon travail ce matin et tout va bien. Même pas peur, même pas mal. Ma famille n'y comprend rien, j'ai toujours été extrêmement chatouilleuse sur les anniversaires et mon mari a l'habitude de m'offrir des cadeaux à des moments qui ne signifient rien au niveau du calendrier, pour être sûr que je ne crise pas. Ma grande m'a envoyé un cadeau depuis les Etats-Unis mais je ne l'ai pas encore reçu. Elle m'a dit hier sur Skype qu'elle avait précisé que c'était un cadeau pour Halloween, pour ne pas me mettre la pression avec mon anniversaire.
C'est peut-être le commencement de la sagesse ? Le moment où j'accepte qui je suis, où je me regarde avec bienveillance ? Quelle que soit la cause, merci à elle.
Ce que j'ai dû être gonflante pendant toutes ces années...

mardi 16 octobre 2012

Revenir oui, mais pour dire quoi ? Je ne sais pas vraiment, j'ai l'impression d'avoir un peu perdu le feu sacré. Peut-être aussi parce que ma vie est plus remplie qu'à un certain moment, j'ai l'impression de ne plus avoir le temps ni le besoin de me poser pour en raconter des bribes.
C'est bizarre de relire les blogs que j'avais un peu délaissés, j'y vois tout ce que la vie nous réserve. Une grossesse qui malheureusement s'arrête, une opération chirurgicale qui réussit et fait passer de la taille 50 au 40, une relation amoureuse qui se termine, des petits-enfants qui grandissent... un résumé de tout ce qui peut nous arriver en quelques clics.
Ma fille aînée est partie pour dix mois aux Etats-Unis, elle semble bien s'adapter et s'insérer dans ce nouveau milieu. Skype nous permet de parler régulièrement, j'ai tendance à avancer ma main vers l'écran pour toucher sa joue mais la technologie a ses limites... Je pense que mon beau-père n'en a plus pour l'instant et ce sera dur pour elle de ne pas revenir quand le moment viendra.
Voilà ! C'est un début, qui sait si ces quelques lignes ne me redonneront pas l'envie de revenir plus régulièrement ?

lundi 9 juillet 2012

A mesure que le temps passe

Je reprends le titre qu'Heure-Bleue a mis à son dernier message, reprenant le titre du blog de ma chère PPN. C'est vrai, parfois la vie prend le dessus et on n'a plus le besoin ou l'envie d'écrire. Personnellement c'est mon cas actuellement, ma vie est si intense que je n'ai que le temps de la vivre, rien de plus. Mais je suis heureuse, ne vous inquiétez pas pour moi.
Je fais juste une pause mais je pense revenir. Je ne me suis jamais souciée du nombre de personnes qui passent ici, tant pis si le peu de fidèles s'en va. Moi je continuerai à lire les blogs que j'aime et j'ai rencontré virtuellement beaucoup de gens qui me sont chers d'une certaine façon et dont je continuerai à suivre les écrits.

lundi 18 juin 2012

C'est souvent quand un noeud se dénoue dans un estomac qu'un autre vient se nouer. Ou alors la naissance d'un noeud est l'occasion d'en dénouer un autre, mais à quoi bon puisque même si ce n'est pas le même, il y a toujours un noeud.
Il y a le noeud qui donne mal au ventre, celui qui empêche de dormir, celui qui occupe toutes vos pensées, celui qui vous empêche d'inspirer à fond, j'en oublie. Je suis la spécialiste du noeud, je devrais entrer dans la marine.
Je persiste et signe, le cerveau n'est pas plus le siège des émotions que le coeur. C'est dans le ventre que tout se passe

samedi 2 juin 2012


Aujourd'hui, je porte mon pantalon framboise, mon haut trapèze gris avec des fleurs multicolores et des boucles d'oreilles pendantes en perles framboises faites par ma fille aînée quand elle était petite. J'ai aussi acheté un parasol vert anis et des jardinières de la même couleur pour mettre mes géraniums roses.
Il fait beau, on fête l'anniversaire de la plus jeune ce soir un peu en retard, elle est née le 31 mai. Nous lui avons acheté une machine à coudre, elle en rêve depuis un moment. Bonne façon d'occuper l'été pour une poulette qui vient d'avoir sa licence de psycho et ne reprend les cours qu'à la mi-septembre. J'espère juste qu'elle n'aura pas besoin de conseils, je couds comme je nage, c'est-à-dire très mal. Je lancerai des SOS ici quand nous aurons besoin de conseils, je suis sûre qu'une âme charitable nous conseillera.
A part ça ? Je m'emploie à appliquer le conseil de Jean-Louis Trintignant, que j'aime et qui me touche au plus profond, lorsqu'il cite de mémoire Prévert.  Ne serait-ce que pour donner l'exemple...et sans trop de mal en ce qui me concerne :D
PS : pour Bonheur du Jour et Marie-Madeleine, la phrase citée par Trintignant à Cannes est : "Et si on essayait d'être heureux... ne serait-ce que pour donner l'exemple".  Dans la bouche de cet homme détruit par la mort de sa fille, je trouve ça poignant.

samedi 26 mai 2012

J'ai passé pas mal de temps ces dernières semaines avec ma mère à l'accompagner chez divers spécialistes, poser les questions, informer mes frères et sœur. Finalement il semble que les nouvelles soient bonnes. Nous avons passé des heures à la clinique jeudi et vendredi pour 2 scanners pour lesquels on ne vous fait même pas le moindre petit compte-rendu oral. On vous file la pochette en même temps que la facture, à vous de respirer un grand coup avant d'aller tout en bas de la feuille en serrant les fesses. Bonjour la chaleur humaine. On entend les nénettes qui papotent derrière leur guichet en prenant les rendez-vous et en tapant les comptes-rendus, elles critiquent leur collègue du service du personnel qui a inversé leurs demandes de congés, mais si elles savaient ce qu'on s'en fout de leurs congés...
Mais j'ai bon espoir que mon indestructible mère reparte vaillamment, d'ailleurs elle est super motivée d'autant que son premier arrière-petit-enfant doit arriver fin septembre et elle veut devenir centenaire, ce dont elle est bien capable.
Évidemment, après avoir jonglé entre les rendez-vous médicaux divers qui compliquent mes horaires professionnels, mon boulot très dense en ce moment, la trouille et la fatigue, c'est hier soir que mon corps s'est autorisé à décompenser un brin puisque tout semblait aller mieux. Troubles visuels, rien de grave, j'ai attendu que la crise passe tandis que ma fille me massait les cheveux en me parlant. Tête un peu lourde aujourd'hui mais tout va bien.
What else ? Je ne peux accéder à mon blog que depuis un seul ordi depuis que j'ai changé le mot de passe, je ne comprends pas et je ne pourrai plus rien y faire si le PC rend l'âme. Tant pis, ce sera le signe qu'il faut s'arrêter.

mercredi 9 mai 2012

C'est idiot, juste comme je me disais que je ne pensais plus à elle, que la page était tournée, voilà qu'elle me manque. Sans doute parce que la page est tournée finalement et qu'il n'y a plus de mon côté de choses négatives. Tant pis pour les incompréhensions, les choses qu'on n'a pas réussi à expliquer, celles qu'on n'a pas comprises.  Du passé faisons table rase... Alors il ne reste de place que pour les bons souvenirs, l'envie de lui parler, la trace des choses partagées, les rires... 
Mais l'amitié peut avoir une fin. Tant pis, c'est la vie dans sa triste réalité. Et mieux vaut le silence finalement.

samedi 5 mai 2012

Je n'ai rien à écrire. Je me fais du souci pour ma mère et ça m'empêche de parler. En fait c'est toujours comme ça. Quand l'angoisse est forte, elle ne sort pas de ma bouche. Alors parler de la pluie et du beau temps me semble vain, mais raconter ce qui est m'est impossible. Toute éventualité devient potentiellement réelle quand je la laisse sortir de ma tête. Alors ma bouche reste close. Ce que je partage prend corps, je ne veux pas. Et puis les autres sont parfois défaitistes, pessimistes, voire à l'affût du malheur. Alors je ne veux pas de leur scoumoune, je garde mes inquiétudes et je souris. Je partage avec mes très proches bien sûr, mais pas plus.
 

dimanche 29 avril 2012

Parmi les gens qui ont un blog, certains m'intimident. Je vais souvent les lire mais pour rien au monde je ne laisserais une trace. Ils ont déjà plein de commentaires, tout le monde à l'air de se connaitre, j'aurais l'impression d'être une intruse. Mais parfois j'ose un petit mot et un jour, j'ai un petit signe sur mon blog. Ouf ! Ce n'était pas si compliqué finalement, il y avait encore de la place pour moi.
J'ai commencé par lire des blogs de cuisine. J'ai passé des heures à comparer les recettes de muffins, à regarder les pyramides de macarons et à apprendre ce qu'était le thé matcha. J'ai glissé vers d'autres liens et je suis arrivée sur le blog d'une française vivant aux Etats-Unis. J'ai bien aimé son blog, je l'ai trouvé intéressant. Plus tard elle m'a bâchée un peu sèchement sur un commentaire anodin, je n'ai plus jamais rien dit sur ses écrits, elle n'écrit d'ailleurs plus très souvent. Mais j'aime bien quand même aller la lire de temps en temps. Et je sais que je suis susceptible.
Ensuite je suis arrivée chez celle que je voyais à l'époque comme la mamie gâteaux parfaite. J'ai ensuite compris qu'elle n'était pas parfaite, plutôt caustique et donc très intéressante, avec sa façon de faire semblant de faire une petite chronique du quotidien tout en donnant sa vision de pas mal de choses.
Je suis arrivée tout naturellement chez sa copine qui porte un si joli nom et dont j'aime beaucoup le ton légèrement désenchanté. Évidemment, j'ai lu aussi le blog de sa moitié, un qui m'a gravement intimidée pendant très longtemps. Il me fait penser à mon beau-père, sauf qu'il n'a pas du tout son âge, mais il a la même façon de séduire ces dames par son humour. D'ailleurs je suis sûre qu'il est secrètement content de n'avoir pratiquement que des lectrices, c'est un charmeur.
Et puis j'ai rencontré des blogueuses qui sont presque mes voisines, une grande voyageuse que j'aime beaucoup et qui a involontairement fait qu'une amie proche ne l'est plus, des filles un peu démolies avec qui j'ai senti une connexion immédiate, surtout une, quelque chose de bizarre qui fait penser qu'on pourrait être des amies pour de vrai. 
J'ai aussi croisé une femme pleine de douceur, de création et d'ouverture réelle, qui a des soucis de santé et à qui je souhaite le meilleur. J'en lis une dont j'envie la sérénité, même si je sais que cette apparence sereine a eu son prix de souffrance. 
Sans compter les blogs que je lis en sautant d'un lien à l'autre, la jeune maîtresse d'école dont les doutes me touchent, celle dont le mari est reporter à la radio, l'Américain gay qui écrit un si joli français parfois un peu désuet, et j'allais oublier la montagnarde dont je lis le blog chaque jour, et je n'aime pas les jours où elle n'écrit pas.
J'en oublie bien sûr. Mais j'aime bien ce lien qui nous lie, ce lien souple qui n'attache pas mais nous relie.

mercredi 18 avril 2012


Qui aurait un chouette modèle de bonnet à tricoter à me transmettre ? Plutôt simple parce que la dernière fois que j'ai tricoté, ça devait être du 6 ans et ça date un peu.
Je m'ennuie moi-même quand je relis mes lamentations sur les parents qui vieillissent, les jeunes qui dépriment et autres joyeusetés. C'est comme ça, c'est la même chose pour tout le monde et ce n'est peut-être finalement pas si grave. En plus ce que j'écris me donne involontairement des airs de Mère Teresa toujours disponible pour tout le monde, c'est loin d'être le cas. Quand je lis vos commentaires si gentils, je me dis que ce n'est pas de moi qu'on parle là. Je connais la bête de l'intérieur et tout n'est pas que pétales de roses et cœur sur la main chez cet animal.
 Donc j'arrête de me regarder le nombril et j'occupe mes petites mains pas follement créatives à tricoter un bonnet blanc pour ma fille, un qui tienne bien et ne s'envole pas quand elle se penchera (pas trop) au bord du lac Michigan.

lundi 16 avril 2012


Oui je veux bien écrire un peu quand même, comme me le demande gentiment la foule en délire. Enfin Frouche, et ce n'est pas rien. Seulement je n'ai rien d'intéressant à dire. Après m'être fait du souci pour mes filles et un tas de gens, je m'en fais pour ma mère. Alors raconter que j'ai appelé son médecin ce matin pour qu'il m'explique certaines choses (ce qu'il a fait très gentiment, c'est le médecin de mes parents depuis bientôt trente ans et il me connaît même si je ne suis pas sa patiente), dire que je vais l'accompagner chez le spécialiste la semaine prochaine pour bien tout comprendre et poser des questions, ce n'est pas très drôle. Sans compter que tout le monde a à peu près le même genre de problèmes que moi à un moment ou à un autre. Et je ne vous cause pas du beau-père, ce serait trop long.
Dans le genre rigolo, je suis aussi allée mettre de l'ordre dans l'appartement de la copine de ma fille qui a voulu se pendre alors qu'elle était rentrée chez ses parents. Comme elle ne reviendra pas dans ma ville, ses parents m'ont appelée pour me demander de ranger un peu et d'apporter la clé à l'agence immobilière. C'était bizarre, j'ai vidé le frigo, lavé un saladier où un fruit avait coulé, remis sa couette bien en place et passé l'aspirateur. J'ai aussi décroché les petites citations déprimantes qu'elle avait collées sur les  murs, ainsi que les "golden rules" de l'alimentation qui étaient accrochées au-dessus du frigo. Ne pas manger ce qui est raisonnable mais ce dont on a envie, manger en pleine conscience, ne pas faire autre chose en mangeant, rechercher le seuil de satiété grâce à la pleine conscience. J'ai aussi enlevé le petit porte-clé en forme de babouchka qui tenait ses clés, pas de raison de le donner à l'agence. Là elle vient de sortir de clinique et semble bien repartie sur des bases toutes nouvelles.
J'avais une collègue insupportable il y a quelques années, une enfant unique gâtée par des parents un peu âgés pour qui elle était le centre du monde. Elle ne s'occupait que d'elle et n'avait ni amoureux, ni frères et sœurs, ni enfants. Elle avait des relations dans son bled (46 habitants, je ne plaisante pas, mais elle se croyait importante parce que son père en était le maire) mais était trop centrée sur elle-même pour avoir des amis. Tout ça pour dire que parfois, dans mes moments d'intense déprime, je l'envie cette vieille peau. On doit être si tranquille quand on n'aime personne d'autre que soi. Pas de souci pour les autres, juste la préoccupation de son auguste personne. D'accord, ça rend antipathique et peu attirant, mais quelle importance puisque les autres ne comptent pas ?
Bon d'accord, c'est vraiment quand ça ne va pas que je voudrais être cette infâme Régine. Parce que sinon je suis quand même contente d'aimer des gens, même si je ne suis pas foutue de les aimer sans avoir peur pour eux. 
Allez c'est promis, le prochain billet portera sur un truc joyeux, ou alors je vous donnerai une recette de cuisine ou une photo de mon chat si je n'ai toujours rien de sympa à raconter. En attendant je colle une photo de mon chouette arbre de Pâques, ça mettra de la couleur.

jeudi 29 mars 2012

J'ai été étonnée par la phrase pas toute récente d'une blogueuse qui se reconnaîtra peut-être en lisant ces mots, qui disait en substance qu'elle ne s'inquiéterait pas pour ses enfants quand ils seraient grands parce que leurs ennuis ne seraient pas les siens. Et là je me suis dit "cause toujours ma cocotte, on en reparlera d'ici quelques années".
De même que les exercices de respiration ne se font vraiment bien que quand on n'est pas en train d'accoucher avec des contractions qui viennent vous empêcher de compter tranquillement comme la sage-femme vous l'a appris, j'adorerais être zen, pleine de distance et d'analyse mais je n'y arrive pas quand ça ne va pas. Je suis instinctive et impulsive, la faute à ma maman qui est la toute même. Je connais la théorie, je sais calmer ceux qui stressent inutilement mais je ne suis malheureusement pas dupe de moi-même. Et quand j'essaie de m'appliquer les utiles conseils que je prodiguerais, j'entends quelque chose comme "cause toujours ma cocotte, à moi on ne la fait pas".
Tout ça pour dire que j'ai été (sans doute inutilement) plutôt stressée ces dernières semaines, que j'ai bêtement perdu le bénéfice d'une semaine de vacances parfaite en une journée et que je suis crevée. Mais en fait ça va :)
A part ça je pense à la minute précise à une amie de ma grande, en train de passer une IRM à San Francisco parce qu'on n'a pas réussi à voir une partie du cerveau de son bébé aux deux dernières échographies. J'ai peur pour elle, je croise les doigts mais j'ai peur. Ma fille doit être la marraine de ce bébé, son amie a déjà été durement éprouvée par la vie et est psychologiquement fragile.
Je pense aussi à cette autre amie de ma grande qui est dans une clinique de repos parce qu'elle a voulu se pendre il y a deux semaines. Ma fille va la voir demain, il semble qu'elle aille beaucoup mieux et que cela ait été un énorme appel au secours pour sortir d'une impasse. Ma fille a attendu six heures en se demandant si son amie était morte parce qu'elle avait juste eu le message "contactez d'urgence les parents de C." sans que personne ne lui réponde. Elle a eu tellement peur qu'elle a eu mal partout pendant toute la semaine suivante, des douleurs qui la pliaient en deux soudainement dans la rue, des crampes et autres torticolis.
Voilà. Je me suis fait du souci pour ma petite et finalement je parle de ma grande. Mais les deux vont bien, rien de grave pour elles, je mesure notre chance par rapport à d'autres.

jeudi 15 mars 2012

Ma fille aînée va partir un an dans une université américaine. C'est génial, elle va dans un endroit magnifique où ils ont un département de littérature incroyable, une université réputée pour la qualité de son accueil, son campus sûr, etc...
Sauf que j'ai mal à mon cordon quand j'y pense. Que je me surprends à répéter "mais il faudra qu'elle ait un manteau chaud, et puis des bottes fourrées" parce que l'hiver dans l'Illinois, c'est quelque chose. Que je me dis que je vais lui tricoter un joli bonnet blanc avec une écharpe coordonnée. Que je suis une caricature de mère dont le bébé a 23 ans et semble capable d'affronter les grands froids sans chaleur maternelle. N'empêche, je vais le chercher ce modèle de bonnet et je le tricoterai de mes petites mains pour qu'elle ait bien chaud. Je sais, c'est pitoyable, mais j'ai besoin de protéger du froid et de nourrir ceux que j'aime. J'offre des chaussettes chaudes, de jolies polaires et des écharpes aux personnes âgées, je fais des cookies et des muffins pour les plus jeunes. C'est comme si ça matérialisait l'amour.
C'est bête hein ?

mardi 6 mars 2012

Quand je serai grand

Samedi, lors de la journée d'information destinée aux lycéens qui cherchent une orientation après le bac, j'avise un jeune accompagné de sa mère. Il regarde un peu partout, l'air pas très motivé. Je lui demande si je peux l'aider, ce qu'il recherche, s'il est plus tertiaire ou industrie. Il ne sait pas trop, il n'est qu'en première et veut savoir ce qu'on a à lui proposer.
Et à la question "qu'est-ce qui vous intéresse, qu'est-ce que vous voulez faire plus tard", il répond avec son air de bébé chiffonné "quand j'étais p'tit, y a 2 ou 3 ans, je voulais devenir ingénieur".
C'est mignon à cet âge là, faudrait pas que ça grandisse.

lundi 27 février 2012

Parce que je ne saurais refuser quelque chose à Mab, voici mes réponses à ses questions :

1- Votre premier souvenir ?
Peut-être à la maternelle un après-midi où je ne voulais pas aller à l'école. Je me revois assise sur le tapis, agrippée aux pieds métalliques de la table basse.
 2- Dernière gourmandise dégustée.
La moitié d'un fondant chocolat-framboises ce matin au petit-déjeuner.
3- Premier  film vu au cinéma.
Je ne sais pas si c'est le premier mais je me souviens des Aristochats vus à Lille.
4- Dernier film vu au cinéma.
J.Edgar
5- Premier livre lu.
Rémi et Colette (et leur ami l'écureuil) avec lequel j'ai appris à lire.
6- Dernier livre lu.
Le quai de Ouistreham (lu à Cabourg, ça ne pouvait pas mieux tomber).
7- Premier bain de mer.
Sûrement à "Paris Plage" quand ça désignait une plage de la Mer du Nord et pas une dépense somptuaire de la ville de Paris.
8- Dernier bain de mer.
Vraiment toute entière dans l'eau ? A l'Ile de Ré l'année de la canicule. Sinon les pieds dans l'eau, il y a deux ans à Pornichet.
9- Premier geste du matin.
Boire de l'eau.
10- Dernier geste du soir
Un bisou
11- Dernière question…Je la cherche.
J'attends que Mab la trouve alors :)

Et si je comprends bien, je dois aussi poser 11 questions ? Je ne la pose à personne en particulier, mais si quelqu'un veut bien y répondre en me signalant qu'il le fait, ça me fera plaisir.
1 - Content(e) pour Jean Dujardin ?
2 - Avez-vous encore vos parents ?
3 - Quelle a été jusqu'ici la plus grande aventure de votre vie ?
4 - Devant quoi pleurez-vous comme une madeleine à la télévision ?
5 - Est-ce que c'était mieux avant ?
6 - Quelle gourmandise salée ou sucrée vous fait immanquablement craquer ?
7 - Pensez-vous souvent à la mort ?
8 - Crème de jour hors de prix ou achetée en grande surface ?
9 - Comment se prénommaient vos grands-mères ?
10 - Allez-vous régulièrement au cimetière ?
11 - Pensez-vous être quelqu'un de bien ?

Oui je sais c'est décousu, mais c'est comme ça :D

jeudi 23 février 2012

jeudi 16 février 2012

J'aime bien Eliane. C'est une petite dame aux cheveux gris et aux yeux bleus qui fait le ménage là où je travaille. Elle vit seule, fume comme un pompier tout en étant diabétique et asthmatique. Parfois elle vient m'apporter un bonbon (sans sucre, forcément) et on discute un peu. Elle s'assied sur une chaise face à mon bureau et me raconte sa vie.
Hier on parlait des difficultés à se garer en ville, et elle a glissé dans la conversation que "quand on faisait les fêtes", elle avait essayé de conduite la grosse Merco et la caravane mais avait failli avoir un accident, s'était fait enguirlander par son mari et avait arrêté. Intriguée, je reprends "alors vous faisiez les fêtes, Eliane ?" et elle me raconte que son mari était d'une famille de forains depuis des générations, qu'ils avaient un tir, un crève-ballons et un manège et qu'elle a l'a suivi un moment avant qu'ils ne se séparent. Que son beau-père ne savait ni lire ni compter et qu'il donnait toujours un gros billet pour payer quelque chose, c'était sa femme qui faisait les comptes. Qu'il s'était mis la main sur le billot et s'était coupé le petit doigt pour ne pas être mobilisé à la guerre, puis s'était crevé lui-même un tympan pour ne pas être appelé une seconde fois un peu plus tard.
Je lui demande "mais les gitans, ce sont des forains ? Ou il y a des forains gitans et des forains pas gitans ?". Et là la réponse fuse : "les gitans, c'est tous des voleurs, les forains, non". Puis son oeil bleu s'allume et elle ajoute " enfin... différemment". Et elle continue à me raconter cette vie pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle se lève toute contente en me disant "ça m'a fait du bien cette petite causette".
Tu parles Eliane, à moi aussi, c'est pour un moment comme ça que je me dis que je n'ai pas perdu ma journée. J'ai partagé une vie complètement différente de la mienne, racontée par une personne simple qui parle avec son coeur et est si loin de mes fréquentations habituelles.
Il y a aussi l'homme qui s'occupe de l'entretien des bâtiments qui vient me faire la causette une ou deux fois par semaine. Il a pas mal bourlingué, a travaillé en usine, dans le bâtiment, a été militaire en Guadeloupe, a eu un grand-père parti faire fortune aux Etats-Unis au début du siècle...
Bizarrement, tout cela me ramène à mon amie qui n'est plus mon amie. Je l'aimais parce qu'elle avait toujours des histoires incroyables à raconter, des coups de foudre improbables et rocambolesques, des disputes épiques avec ses collègues, des tas de questionnements tarabiscotés qui la rendaient passionnante. Elle avait besoin de parler et d'être écoutée. Il lui semblait que c'était un dialogue parce que nous parlions toutes les deux, mais d'elle exclusivement. Le jour où elle a réalisé qu'elle seule parlait, elle m'en a voulu à mort de lui avoir caché que je n'étais pas que cette mer apparemment calme qui lui servait de miroir.
Peut-être que je suis un vampire finalement. Je me nourris des autres, leur vie m'intéresse, j'adore les écouter. Je n'aime que les gens un peu fêlés, un peu fragiles, ils me touchent et me passionnent. Mais mes propres questionnement sont plus intérieurs, je n'y peux rien, c'est comme ça.

dimanche 12 février 2012

Dimanche fin d'après-midi, température désespérément négative, je zappe. D'abord un reportage sur des filles de 15 ans qui avortent parce qu'elles croient qu'on ne peut pas tomber enceinte la première fois, parce qu'elles croyaient que leur copain avait mis un préservatif (!) ou qui ne savent tout simplement pas pourquoi. Et je me dis qu'une telle inconscience fait peur, surtout avec le sida qui rôde toujours. Qu'ont-elles fait de la liberté si chèrement acquise d'avorter ? Est-ce que cette gamine qui passe une demi-journée à l'hôpital après avoir avalé trois cachets va faire plus attention ?
Ensuite un reportage sur des gens qui habitent dans un mobil home parce que les loyers sont trop chers. Et on voit cette jeune femme célibataire sans travail enceinte de son troisième enfant qui commence à s'installer. Et là encore, même interrogation de ma part autour de cette grossesse. Pas de père, pas de travail, pas d'argent, était-ce vraiment une priorité d'avoir cet enfant ?
Quand je pense à ce que des générations de femmes ont subi pendant des siècles du fait des grossesses non désirées, je trouve qu'on est en train de galvauder ces merveilles qui sont à notre disposition : la contraception et l'avortement. Par respect pour ces femmes qui ont lutté, par respect d'elles-mêmes et aussi de leurs enfants à venir, je trouve que les femmes d'aujourd'hui devraient prendre les choses un peu moins à la légère.
Il me semble que les parents ont un rôle à jouer là-dedans. Nous devons entourer nos enfants, les éduquer, les aider à grandir et à réfléchir pour qu'ils ne fassent pas n'importe quoi. Qu'on choisisse d'avoir un enfant ou de ne pas en avoir, ce n'est jamais anodin, c'est toujours important. Ça mérite réflexion tout simplement.

lundi 6 février 2012

L'autre jour, j'ai fait la causette avec mon étudiant congolais. Enfin pas "mon" étudiant, mais le petit gars dont je vous ai déjà parlé il y a plusieurs mois. Il m'a parlé de ses parents, de sa maman qu'il n'a pas vue depuis des années parce qu'il a étudié au Sénégal avant de venir en France. D'ici on se dit que tout ça c'est l'Afrique, en fait il y a pas loin de 4000 kilomètres entre ces deux pays.
Sa mère fabrique des yaourts qu'elle vend et il rêve d'économiser assez pour pouvoir lui offrir un mixer ou un robot, il n'a pas su me dire exactement, un truc qui remuerait tout seul ses préparations. Mais sa mère a un problème de santé : suite à un mauvais sort, elle peut rester paralysée un mois d'une jambe. Elle a tout essayé de la médecine traditionnelle, a même vu des Chinois m'a-t-il dit, mais rien ne la soulage. Il paraît qu'on lui a retiré des aiguilles de la jambe, il m'a aussi parlé d'une histoire de serpents, une sacrée cochonnerie ce mauvais sort.
Et puis son père a une deuxième femme depuis une dizaine d'année, ce n'est pas facile tous les jours. La famille est visiblement très chrétienne mais ça n'empêche pas la polygamie. Du coup le père a un terrain séparé en deux, d'un côté du mur la première femme et de l'autre la deuxième. Néanmoins la maman de l'étudiant, la plus âgée des deux, a un statut particulier, tout le monde la respecte et l'appelle la mère supérieure. Quand la deuxième femme veut emmener ses enfants quelque part, ils disent "non, on reste avec mère sup !'.
J'ai trouvé la façon dont il me racontait ça en toute simplicité très touchante. Parce qu'il est intelligent et qu'il sait forcément que pour un Blanc de France, une histoire de mauvais sort peut sembler bizarre. Et que chez nous, il n'y a pas de mère sup' qui règne sur les enfants, même ceux de la deuxième épouse.
Là il cherche un stage obligatoire dans le cadre de ses études, mais évidemment il galère. Il va sûrement être obligé d'aller dans un autre coin de France, là où il y a plus d'emploi dans sa branche et où on est peut-être plus ouvert sur l'idée d'embaucher un jeune Africain. Au fait Brigitte, si tu passes par là, je lui ai aussi donné les sacs vides qui contenaient les vêtements que ton amie avait réunis pour lui, parce qu'il est amené à se déplacer pour aller prospecter et il faudra sûrement qu'il déménage d'ici peu.
Quand je vois mon thermomètre qui marquait -15 ce matin (sans parler de la température ressentie, du vent et de l'âge du capitaine), je pense à ce qu'il a écrit l'autre jour sur fac*book quand il y avait de la neige : "voilà le diable blanc".

jeudi 2 février 2012

Parfois je me demande si la mode des blogs va durer. Est-ce que ce ne serait pas mieux de prendre un gros cahier et d'écrire dedans ? Bien sûr la vie des autres est marrante, c'est comme de regarder depuis la rue une fenêtre éclairée quand il fait nuit. On voit un bout de la pièce, une silhouette, on imagine la vie dans la maison, on aimerait être une petite souris.
Mais dans un blog, qui dit la vérité ? Pas ceux qui écrivent, surtout quand ils sont lus par des gens de leur entourage. Ou alors ils écrivent des choses superficielles pour ne pas fâcher, révéler des secrets ou choquer. Pas ceux qui commentent non plus, du moins s'ils ont un avis négatif sur ce qui est écrit. Il n'y a que les cinglés qui prennent le temps d'écrire une réponse véhémente à un billet écrit par un parfait inconnu sur un sujet qui ne les concerne pas. Donc les gens bien élevés se contentent de lire sans laisser trace de leur passage s'ils désapprouvent le post.
Alors on parle de quoi ? Du quotidien, c'est encore ce qu'il y a de mieux finalement. Donc aujourd'hui je suis en robe, ce qui est exceptionnel. J'aime être en robe quand il fait - 20 degrés, c'est tonifiant. Je viens d'ouvrir la page face*ook de l'établissement où je bosse, c'est très marrant. Je publie des informations palpitantes, des photos magnifiques, je suis amie avec des étudiants dont je vois la vie passionnante, c'est trop bien (je suis amie avec des jeunes donc je parle jeune, normal). Ma collègue vient de m'apporter un croissant mais comme il est 11h16, je ne vais pas le manger.
Mon époux-vantable travaille trop mais ce n'est pas de sa faute. On a envisagé pour la première fois dimanche l'idée de travailler moins et gagner moins mais dans un cadre plus cool, ça pourrait être sympa. Les filles nous coûtent encore un bras chacune mais ça devrait s'arranger un de ces jours. Enfin peut-être pas l'an prochain si on en a une aux States et l'autre en M1. Peut-être pas l'année d'après si on en a une à Paris qui passe l'agrég et l'autre en M2. Mais un jour peut-être ? Et puis on épargne pas mal parce que notre train de vie est tout ce qu'il y a de plus normal, je préfère crever que rouler en 4x4, je n'ai pas un impeccable brushing blond qui m'emmène chez le coiffeur chaque semaine, O. roule dans une 206 qui a quelques années et l'idée d'avoir un crocodile sur ses polos ne l'attire vraiment pas. Donc nos besoins sont raisonnables et rien ne remplace une bonne qualité de vie, il va falloir qu'on continue à y réfléchir.
Voilà ! C'était une fois de plus la passionnante vie d'Hermione en direct live des Vosges !

jeudi 19 janvier 2012


En février, nous irons passer une semaine à Cabourg. J'en vois qui lèvent les sourcils, qui se demandent qui peut avoir l'idée d'aller en Normandie en février ? Nous ! Passer une semaine à marcher (même avec des cirés), à regarder quelques bons films emportés tout exprès, à lire sans se forcer à éteindre parce que demain, le réveil sonne... le rêve quoi ! L'an dernier nous sommes allés à Hyères, nous avons trouvé le coin peu enthousiasmant et il a plu. Alors qu'en Normandie, on s'y attend et on n'est même pas à l'abri d'un peu de soleil, on ne sait jamais.
Ma fille aînée et son copain sont allés passés un weekend à Etretat en décembre et ça nous a donné envie d'aller voir par là. Personnellement je marcherai loin du bord de la falaise. Ils ont assisté à la récupération d'une jeune fille tombée du haut et arrivée sur les rochers, bizarrement encore en vie mais certainement fracassée de partout. Déjà que je suis trouillarde et que j'ai passé ma vie à crier "pas trop près du bord !" dès qu'une de mes filles marchait à moins de deux mètres de la moindre falaisounette, je vais faire doublement attention.
Mon cher et tendre en profitera pour relire "L'aiguille creuse", personnellement je ne suis pas fan d'Arsène Lupin. Je ne sais pas encore ce que je prendrai comme livres, n'hésitez pas si vous avez des suggestions de pavés passionnants.
J'essaierai de ne pas perdre de bague, comme je l'ai fait cet été au bord des gorges de l'Ardèche. En même temps ça ne risque pas, je l'ai perdue parce que je l'avais enlevée pour mettre de la crème solaire, elle a dû tomber et je ne l'ai réalisé qu'un peu plus tard. Si vous trouvez un anneau trois ors taille 50 dans ce coin là, c'est le mien. C'est bête, je suis d'habitude assez peu matérialiste et je dis toujours que la perte ou la casse d'un objet est une bonne occasion d'en changer, mais là j'ai pleuré comme une grosse tourte romantique et sentimentale. Il faut dire que c'était ma première bague, je la portais chaque jour depuis peut-être vingt-cinq ans et elle était l'image de "nous" jeunes, à nos début en quelque sorte. Mais bon, il y en a une autre en cours de fabrication pour moi chez un bijoutier (oui ma chère lanfeust55, les petites pattes doivent toujours attendre pour trouver bague à leur taille...), O. trouve que j'ai bien fait de la perdre, ça lui donne l'occasion de renouveler ce qu'il avait fait à l'époque en quelque sorte. Il est mignon c't'homme là, je l'épouserais si je ne me retenais pas.

jeudi 5 janvier 2012

Ouf. Après plusieurs mois d'échanges stériles et de malentendus accumulés, je crois que le point final vient d'être mis à la relation avec celle qui fut mon amie pendant de longues années. Bizarre comme une relation peut se déliter tout à coup, comme on peut passer de la complicité à une incompréhension absolue. Chaque mot écrit est compris de travers, chacune se place dans la position de l'offensée, c'est une spirale dont nous ne sortirons plus. Même si la connaissant, je savais depuis plusieurs années que cela arriverait vraisemblablement un jour.
Alors oui, ouf. Après un dernier mail lu volontairement en diagonale ce matin pour ne pas y trouver encore de motifs d'agacement et de rumination, je pense que ça y est. Comme me l'a dit un de mes amis, peut-être n'y a-t-il finalement jamais eu d'amitié entre nous, sinon nous nous serions réconciliées. Je ne sais pas, et finalement quelle importance ?
C'est le début d'une nouvelle année et même si je ne suis pas adepte des résolutions de début d'année, je vais tourner cette page là et attendre le printemps.