samedi 12 novembre 2011


Pour moi, passer une journée à Paris, c'est comme passer une journée à la campagne pour un Parisien, ça me requinque. Donc jeudi matin, après un sprint pour arriver à choper mon train (6h24, c'est inhumain), me voici dans le TGV. Arrivée à Paris, je ne peux même pas accéder au quai du métro tellement il y a de monde. Normal, il y a des pannes sur la ligne et le trafic est ralenti. Je laisse passer un métro puis applique le principe que ma plus jeune fille nous a enseigné dans le métro de Londres, "on bourrinne". Donc je fais comme les autochtones, je tasse jusqu'à entrer dans la rame et je tiens debout grâce à tous ceux qui m'entourent et m'empêchent de bouger d'un millimètre. La fille devant moi a mangé de l'ail. Quelques stations plus loin, ça se vide très légèrement, juste assez pour qu'un coup de frein brutal entre deux stations me fasse atterrir sur les genoux d'une dame qui semble être Éthiopienne et me sourit lorsque je m'excuse.
Finalement je sors du métro et m'engage dans la rue de mon ministère préféré, où une réunion m'attend. Il fait un temps magnifique, j'aperçois le haut du Panthéon qui se détache sur le ciel bleu. En passant devant le commissariat du 5ème (celui d'Adamsberg dans les Fred Vargas), je vois une fille de la police scientifique en train de chercher des empreintes sur une voiture. Elle a la petite houppette comme dans les polars et applique le même geste circulaire du poignet que dans "Les experts".
Au ministère, le cadre est magnifique mais les toilettes n'ont pas été rénovées depuis les années Giscard au moins. Le ministre ne doit pas utiliser les mêmes que moi. Nous avons droit à un speech du Directeur de je ne sais plus quoi qui nous remercie de notre travail et nous rappelle à quel point les journalistes sont parfois malveillants. Au cas où j'aurais oublié que ces hauts fonctionnaires sont nommés par le gouvernement, ça me revient à la mémoire. Puis la réunion plus technique commence.
Pause de 12h30 à 14h, je déjeune avec ma fille qui habite le quartier. Nous allons dans son QG près du panthéon, une brasserie pleine d'étudiants. Pas loin de nous sont assises deux filles qui semblent sorties de "Gossip girl". La plus frappante est très grande, très mince, très blonde, vêtue d'une mini robe de velours noir à manches courtes. On voit que le lycée Henry IV n'est pas loin, chez moi les lycéennes ou les étudiantes n'ont pas cet air de bourgeoisie assumée. En temps normal ça me hérisse, là je trouve ça exotique.
Retour en réunion l'après-midi, puis ma fille revient m'attendre à 16h et nous nous promenons en papotant. Elle me prend le bras tandis que nous marchons, j'adore ces moments partagés avec elle. En arrivant vers le Châtelet, nous nous arrêtons dans un café pour prendre un verre. Il y a beaucoup de circulation, nous voyons passer une Rolls avec chauffeur, des policiers font la circulation. Mais comme les baies vitrées de notre café nous isolent du bruit, nous regardons ce spectacle dans une tranquillité ouatée.  
Finalement ma fille me met dans le bus, j'arrive en avance à la gare de l'Est où je regarde les quelques boutiques en attendant mon train. Puis nous partons, je m'isole du reste du monde en relisant "Enfance" de Nathalie Sarraute pour la énième fois.


mercredi 9 novembre 2011


Ma voisine d'en face est une carpe. Enfin je veux dire la jeune collègue qui est avec moi le matin. Entendons-nous bien, je n'aime pas les gens trop bavards et j'aime travailler dans le calme. Mais elle, c'est quelque chose. Je crois que c'est parce qu'il ne se passe pas grand-chose dans son cerveau. Encéphalogramme plat, finalement c'est peut-être mieux que le mien qui frisotte parfois. Et puis elle a d'autres problèmes, on ne peut pas tout avoir.
Je crois malheureusement que c'est un dommage collatéral de ce problème cardiaque qu'elle a depuis toujours. A force d'être couvée, personne ne l'a jamais encouragée à se dépasser intellectuellement et elle se contente de végéter en faisant le minimum de boulot. Elle a eu la chance d'être intégrée dans la fonction publique grâce à un dispositif d'aide aux jeunes sans diplôme et elle en profite. C'est un peu triste. Surtout pour elle, parce que je ne peux pas vraiment lui confier de travail intéressant, elle n'a aucune curiosité, fait une faute à chaque mot et ne me dit pas quand elle a terminé, sans doute pour que je ne lui donne rien d'autre. 
En même temps je comprends bien que son enfance n'a pas dû être amusante et que tous les parents n'ont pas la force de caractère de pousser leur enfant à se dépasser, quel que soit son problème. Et je ne porte aucun jugement, ne serait-ce que parce que je ne sais vraiment pas si j'aurais fait mieux.
Mais bon ce n'est pas grave, au moins elle a un travail et peut-être qu'elle évoluera avec le temps. En attendant demain je vais en réunion à Paris, chouette alors, j'adore sortir de mon bocal. Et j'ai la chance que ça se passe tout près de chez ma grande, je pourrai sûrement la voir. 
A part ça mon jeune Congolais m'a demandée en amie sur fac*book, j'ai fait une exception à mon principe de ne jamais accepter d'étudiants et j'ai dit oui. Il passe me voir de temps en temps, c'est sympa. 
Voilà, c'était en direct de Plouc-city la petite vie passionnante d'Hermione au boulot ! 

mercredi 2 novembre 2011

Merci !

Merci à Berthoise (dont je sais maintenant le prénom mais je ne l'avouerai que sous la guillotine) pour le gentil cadeau qu'elle m'a envoyé. D'abord ma boite aux lettres embaumait la lavande dès que je l'ai ouverte, puis j'ai découvert le petit sachet de lavande incroyablement odorant et devinez quoi... un chouette rond de serviette !
D'accord j'ai triché parce que j'ai joué deux fois, m'en fous d'abord parce que je suis contente. Et je précise pour ceux que ça intéresse (personne vraisemblablement) que si je m'appelle Hermione, c'est plus à cause d'Andromaque que de Harry Potter même si j'aime les deux.
Ici on voit nettement que ma pile est bancale et que le chat est entré dans mon armoire...
... et là on voit que les serviettes de table que j'ai achetées pour Noël dernier sont clinquantes, mais tout le monde les a adorées !